Arena 13 – Joseph Delaney

« Arena 13 » est un roman qui me faisait de l’œil depuis un bon moment. Faisant partie de la sélection du CODE LEA, j’ai directement saisi l’occasion pour me lancer dans cette lecture. Qu’en ai-je pensé? Je vous laisse le découvrir tout de suite.

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Résumé :

Vaincue par des machines douées de conscience, l’humanité n’existe presque plus. Les derniers habitants vivent dans le pays de Midgard, confinés par l’épaisse barrière de brouillard qui les entoure. Au-delà de cette barrière infranchissable, personne ne sait ce qu’est devenu le monde. Le pays de Midgard est dominé par une créature qui terrorise les habitants, qui vole les âmes : Hob.  Gindeen, la seule ville du pays abrite des arènes, dans lesquelles se succèdent des combats à longueur de journée. Il existe treize arènes dont la plus prestigieuse est la treizième. Dans l’arène treize, on parie sur celui qui fera couler le sang en premier, on parie sur celui qui trouvera la mort… Le jeune Leif arrive un jour à Gindeen, dans un but précis. Il souhaite à tout prix combattre dans l’Arene 13, pour se venger…

Mon Avis :

L’univers de ce roman est la première chose qui m’a plu. C’est un univers fantasy avec un aspect dystopique, construit autour d’éléments qui rappellent la civilisation romaine. Il est en effet question de combats dans des arènes, comme des combats de gladiateurs, avec aussi l’idée du prestige des combattants et de toute une fascination du peuple concernant tout cela. C’est un univers prenant, intéressant, à la fois sombre, mystérieux et fascinant. Malheureusement, j’ai trouvé que cet univers, n’a pas su toujours être mis correctement en valeur au cours du récit. Je trouve que ce monde que l’auteur a créé n’est pas assez enraciné et un peu instable parfois. J’aurais aimé que Joseph Delaney aille plus loin avec cet univers-là.

Le récit en lui-même est plutôt sympathique, on suit le personnage principal, Leif, dès son arrivée à Gindeen où il a un but bien précis. Ce personnage de Leif est plaisant à suivre, assez attachant, mais selon moi il n’a pas eu un caractère assez marqué pour porter l’histoire. Il est quand-même assez effronté, il est courageux, il a de belles valeurs, c’est le type de personnages que l’on voudrait avoir pour ami. Mais, même si je l’ai beaucoup apprécié, il a manqué cette touche qui le rendrait unique et marquant. Les personnages dans son genre sont construits à partir de codes assez récurrents, et Leif n’a pas cette singularité qui lui permettrait de se détacher de tout ce genre de personnage que l’on retrouve souvent.

La lecture est tout à fait fluide et agréable, on a un bon univers, un bon personnage principal. Les péripéties sont assez plaisantes également, on a des moments de tension, de doutes, de peur, de joie… J’étais attaché au personnage, le récit m’a vraiment entraîné de telle sorte qu’à certains moments, j’étais littéralement en colère ou déçu. J’ai vibré avec Leif, et cela est un bon point. Malgré ces bons points, je n’ai pas vraiment apprécié le roman dans sa globalité. Je trouve que la construction du récit est assez étrange et je m’y suis un peu perdu.

On a dès le départ une première intrigue, Leif a un but précis et unique. À partir de là, viennent les péripéties. On a des moments d’action, on avance au niveau de l’intrigue etc… Puis vers la fin, une nouvelle intrigue apparaît. Cette dernière est bien sûr étroitement liée à la première, mais personnellement j’ai été un peu perturbé. Même si je sais que ce n’est pas le cas, il n’empêche que j’ai eu l’impression que tout ce qui a été construit avant a été balayé par ce rebondissement qui arrive à contre-courant de tout ce qui a déjà été mis en place. Je sais pertinemment que ce rebondissement va probablement apporter plus dynamisme et de sensations à la suite de l’histoire. Cependant, même au moment où je vous écris je n’arrive toujours pas à comprendre, j’ai presque du mal à voir le récit comme un ensemble tout à fait cohérent. J’ai cette impression d’avoir été roulé dans la farine au dernier moment.

Paradoxalement, (ou pas d’ailleurs) cette fin en elle-même je la trouve réussie. On a du rebondissement, du dynamisme et un très bon rythme. C’est une fin prenante, surprenante, émouvante aussi. C’est riche, ça crée une rupture qui relance l’intérêt du lecteur. De ce point de vue précis, c’est satisfaisant.

Tristement, je ne vais pas terminer cette chronique en beauté, puisque j’ai encore deux bémols à évoquer. Tout d’abord, j’ai trouvé qu’il y avait un manque de description des personnages fantastiques de ce récit. Dans « Arena 13 » il est question de quelques bêtes étranges et j’ai trouvé qu’elles n’étaient pas toujours bien décrites. C’est peut-être pour garder un peu le côté mystérieux, mais j’ai peiné à visualiser pleinement ces êtres étranges, pourtant au cœur du récit.

Deuxième point, j’ai été extrêmement déçu par le fait que ce roman ne corresponde pas au genre qu’on lui donne. J’ai vu partout qu’ « Arena  13 » était catégorisé comme « roman ado » même sur les pages officielles de l’éditeur, alors que je ne trouve pas que ce roman corresponde vraiment à ce que je qualifierais comme tel. J’ai trouvé pour le coup que faisait plus jeunesse que roman ado. L’élément qui m’avait conforté dans l’idée que ça soit un roman davantage typé « ado » a été l’indication « pour lecteurs avertis. Découvre d’autres livres à ne pas lire la nuit sur ww…. », que l’on retrouve sur la quatrième de couverture. L’univers à beau être assez sombre, je n’ai pas vraiment pas eu peur en lisant ce livre, et c’est un froussard qui vous le dit! Il y a pourtant des romans jeunesse que j’avoue eu avoir du mal à lire la nuit, mais pas celui-là.

En conclusion :

« Arena 13 » est un bon roman, simple à lire, avec un univers intéressant, un personnage attachant et un récit plutôt captivant. Cependant, je trouve qu’il manque plein de petits éléments, qui font que ce roman n’est pour moi pas pleinement abouti. Ce livre n’est pas à la hauteur de ce qu’il nous promet, de ce à quoi je m’attendais pour un tel livre, par conséquent je suis assez déçu par cette lecture.

Dans le cadre du CODE LEA 2017 je dois donner à ce roman une note.
Voici le système de notation :
-1 étoile (nul)
-2 étoiles (pourquoi pas?)
-3 étoiles (intéressant)
-4 étoiles (très bien)
-5 étoiles (excellent !)
Voici ma note pour cette BD :
*** Trois étoiles (intéressant).

 


Titre : Arena 13
Auteur  : Joseph Delaney
Edition : Bayard Jeunesse
Parution : 5 Novembre 2015
Pages : 390 pages
Prix : 15,90€

Les derniers jours de Pompei – Edward Bulwer-Lytton

Hello! Je vous retrouve aujourd’hui pour ma chronique du roman « Les derniers jours de Pompei » d’Edward Bulwer-Lytton, aux éditions Livre de Poche Jeunesse. Après avoir fini ma lecture, j’en ai parlé avec d’autres personnes qui ont lu ce même livre et ont été déçus. Aussi, en le commandant sur Amazon, j’ai lu de nombreux commentaires négatifs. Mais alors, où est-ce que je me positionne moi dans tout cela? Eh bien, je vous laisse le découvrir tout de suite…

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Résumé :

En 79 après Jésus-Christ, Pompei est une petite ville romaine du sud de l’Italie, près de la ville de Naples. Le 24 Août 79 après J.C. elle vit sans le savoir ses derniers jours. Pourtant, la vie de cette cité florissante ne laisse pas prévoir le désastre à venir. Á quelques centaines de mètres de là, un volcan : le Vésuve, est en train de se réveiller. Ce roman d’Edward Bulwer-Lytton, retrace les derniers jours de cette ville historique de Pompei, qui a été détruite par l’éruption du Vésuve.

Mon Avis :

J’ai lu l’édition roman de Poche Jeunesse, qu’il existe de ce roman. C’est une édition particulière, dans laquelle on ne retrouve pas le texte original dans son intégralité. Ce n’est ni une adaptation, ni un résumé. On retrouve dans cette édition une version abrégée du texte original, et je cite « Les coupures y sont effectuées de manière à laisser intacts le ton et le style de l’auteur ». Malheureusement, je ne pourrai pas donner mon opinion sur ces derniers points puisque je n’ai pas lu le texte original. Toutefois, même si l’on ressent que le récit a été abrégé, très distinctement, je n’ai pas trouvé que cela a été un problème. Cela permet de rendre le roman accessible dès onze ans, et permet aussi de découvrir cette histoire d’une manière assez globale, tout à fait appréciable finalement.

« Les derniers jours de Pompei » est un roman historique écrit par Edward Bulwer-Lytton en 1834, c’est une fiction construite sur des faits historiques. Et justement, cette part d’Histoire et de civilisation que nous offre ce livre est quelque chose que j’apprécie. On découvre un moment important de l’histoire antique, mais c’est principalement l’apport qu’il y a au niveau de la civilisation qui ma plu. On découvre la ville de Pompei, les modes de vie de ses habitants, les coutumes de la ville, sa mixité… On est réellement imprégné par cette ambiance antique, que personnellement j’aime beaucoup. Ce voyage que m’a permis ce roman a été tout à fait plaisant et surtout enrichissant. Il y a néanmoins des limites. Déjà, c’est une fiction, certains éléments ne sont pas des faits historiques vérifiés et ne servent qu’au récit. Aussi, là où il faut le plus faire attention à mon avis, c’est au niveau de la religion. Il y avait à l’époque de Pompei des croyances païennes et une minorité de chrétiens. L’auteur s’attache à donner une image positive et belle de la religion chrétienne, alors que c’est une vision médiocre des croyances  païennes, qui nous est donnée. On peut légitimement se demander pourquoi, l’auteur ne montre pas aussi la beauté qu’il existe dans les croyances païennes et ici plus précisément dans le culte d’Isis.

Puisque le texte a été abrégé, il est par conséquent très simple à lire. Ainsi, ce livre peut se lire dès onze, mais cette simplicité ne m’a pas gêné. La construction du récit fonctionne et nous tient tout au long de la lecture. Le récit est construit de manière assez classique, mais cela est fait intelligemment et avec dextérité. Je n’ai à aucun moment pu imaginer ce qui allait se passer par la suite. Petit à petit, des éléments, des intrigues, viennent garnir le bouquet global et notre intérêt grandit crescendo. Aussi, ce récit est construit autour de l’éruption du volcan, chaque stade notable du réveil du volcan donne lieu à un important moment d’action. Mais encore, ce réveil progressif du Vésuve va de pair avec la tension grandissante dans le récit. J’ai été captivé par l’ambiance, et la tension qui augmentait n’a fait que multiplier mon intérêt pour l’histoire.

Dans ce roman, on suit de front plusieurs intrigues, qui sont surtout des intrigues amoureuses. Moi, qui ne suis vraiment pas fan des intrigues amoureuses,  j’ai été étonné de voir que ça ne m’a aucunement gêné. Je les ai même beaucoup apprécié. Ces intrigues pourtant nombreuses, sont bien menées tout au long du roman. Elles sont toutes intéressantes et importantes pour le récit. Le côté « amour » n’est pas si imposant et c’est que j’ai apprécié. Je pense que le fait que le récit ait été abrégé a permis d’éviter de longues scènes d’amour, que je n’aurai pas aimé. De plus, j’ai trouvé que l’auteur a été très fort, car il ne perd pas le lecteur au milieu de toutes ses intrigues. La situation est complexe, mais finalement simple à comprendre et c’est cela que j’ai adoré. On a des personnages amoureux, mais ceux dont ils sont amoureux, sont amoureux d’un ou d’une autre, et puis certains ne s’aiment pas du coup blabla… Bref, vous voyez le tableau. Partir de ce genre d’emmêlement de relations, et faire quelque chose de cohérent, je trouve que peu y réussissent complètement. Pour moi, ici l’auteur a relevé le challenge haut la main.

En plus des intrigues qui s’allient harmonieusement ensemble et qui donnent un corps solide au récit, il y a également les personnages qui consolident l’ensemble. Peu importe si on les aime ou pas, il faut reconnaître que ce sont des personnages qui par leur caractère apportent beaucoup au bon fonctionnement du récit. Ce sont des personnages passionnés et passionnants à suivre. Ils ne font pas les choses à moitié et c’est ce qui fait que ce roman est si riche et dynamique. On s’attache facilement à certains personnages et notre cœur est au cours de ce roman, de nombreuses fois tiraillé entre des sentiments incompatibles.

Le dénouement  de ce roman est plutôt grandiose, tout explose, littéralement. Il y a de beaux moments d’action et la vérité est enfin révélée au grand jour. C’est une fin très mouvementée, bien pensée et avec quelques surprises. C’est une jolie fin, avec un évènement réellement émouvant et puis on finit l’histoire sur une belle morale. .

En conclusion :

J’ai beaucoup aimé ma lecture et le fait d’avoir lu une édition dans laquelle le texte est raccourci, ne m’a pas gêné plus que cela. Cette édition rend l’histoire simple et abordable dès onze ans. Mais pour moi, c’est un roman qui de la sorte est appréciable à n’importe qu’elle âge. L’action est plus concentrée, donc on va à l’essentiel. Le contexte dans lequel se déroule l’histoire nous permet de découvrir la civilisation romaine, au travers de la cité de Pompei. Le récit est bien construit, les intrigues sont nombreuses, intéressantes et surtout bien accordées entre elles. La trame est ainsi vraiment bonne, la lecture agréable et captivante. Enfin, les personnages font une grande part de la réussite de ce roman. Ils sont très caractériels, on s’y attache et on prend plaisir à les suivre.


Titre : Les derniers jours de Pompei.

Auteur  : Edward Bulwer-Lytton

Edition : Livre de Poche Jeunesse

Parution : 17 Septembre 2014
Pages : 256 pages
Prix : 4,95€

Trollhunters – Guillermo Del Toro – Daniel Kraus

« Trollhunters » est un roman écrit à quatre mains, que j’avais très envie de lire. En effet, « deux de ces mains » appartiennent à Guillermo Del Toro qui est un producteur, scénariste et réalisateur mexicain assez connu. J’ai vu un de ses films qui n’est autre que « Le labyrinthe de Pan » et j’ai adoré l’univers qu’il a inventé. Vu l’imagination débordante de Guillermo Del Toro, je voulais vraiment découvrir ce qu’il allait alors proposer dans ce roman.

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RÉSUMÉ :

Tout commence en 1965, dans une petite ville de Californie où des enfants disparaissent mystérieusement. Un jour, c’est le jeune Jack Sturges de treize ans, qui est enlevé sous le regard horrifié de son cadet Jim. Quarante ans plus tard, Jim Sturges ne s’est toujours pas remis de l’événement marquant qui a marqué son enfance, à tel point qu’il est devenu un brin paranoïaque. Il a transformé sa maison en vrai forteresse, pour protéger sa famille. Sa femme l’a quitté, Jim vit seulement avec son fils Jim Junior, un lycéen. Malgré toutes les précautions prises par Jim Struges, une créature parvient dans la chambre de son fils et le kidnappe…

MON AVIS :

J’ai très vite accroché à ce roman, dès le prologue en fait. Ces histoires de disparitions, de créatures effrayantes qui sont des trolls, ça m’a donné envie. J’ai trouvé aussi l’écriture très fluide, on ne ressent absolument pas que c’est un récit rédigé à quatre mains. Il n’y a pas de mélanges de style, qui pourrait rendre la lecture déséquilibrée, vraiment tout est homogène.

Il y a une chose dans ce roman, qui m’a assez énervé et que je trouve lassant. C’est le contexte dans lequel se situe notre jeune protagoniste Jim. Il vit dans une petite ville d’Amérique, il va au lycée, n’est pas populaire, son ami est obèse, roux et porte un appareil dentaire, il y a un beau sportif que tout le monde acclame… Bref, je vais m’arrêter là, je pense que vous voyez déjà le genre. Vraiment, je commence à saturer, j’ai l’impression de trouver ça partout et c’est fatigant à la longue. C’est trop de clichés, trop d’éléments qui n’apporte plus de valeur ajoutée à force de les retrouver partout. Qui plus est, au fur et à mesure de la lecture on retrouve encore des éléments ou prétextes vus et revus. Pour n’en citer qu’un, par exemple il y a le fait que Jim s’inscrive au club de théâtre par ce qu’il est amoureux d’une fille qui y est.

Autrement, pour ce qui est de l’univers imaginaire, fantastique de ce roman, je n’ai rien à redire. J’ai retrouvé la patte de Guillermo Del Toro que j’ai apprécié dans son film « Le labyrinthe de Pan ». C’est un univers riche, mais pas complexe, tout est bien maîtrisé et de plus c’est un univers que je trouve original. Je n’ai pas l’habitude de lire des romans avec des trolls, du coup j’apprécie qu’il y en ait dans celui-ci. On retrouve le goût pour les créatures de Guillermo Del Toro et parfois j’aurai peut-être eu envie de davantage de descriptions. C’est un univers particulier, pas trop sombre et qui fonctionne parfaitement dans ce roman jeunesse.

Outre l’aspect cliché des personnages, je les ai bien aimé. Ils ont heureusement des caractères qui ne sont pas pour le coup totalement dans le stéréotype. Je ne trouve pas que ce sont des personnages incroyables, mais j’ai accroché à leur caractère, je me suis attaché et j’ai aimé les suivre. Jim, le personnage principal est très sympathique, j’aime particulièrement sa personnalité. Avec son acolyte Toby, ils forment un chouette duo et ils sont drôles.

Le rythme du récit est pas mal. La lecture est agréable, légère, sans prise de tête et on ne s’ennuie pas. Il y a quelques beaux passages, avec de belles émotions. Mais, j’ai trouvé que niveau actions et péripéties c’est plutôt faible et ce durant une grande partie du récit. Le rythme du récit bien que convenable, est assez linéaire. Lorsqu’il y a un peu plus d’action, ce n’est jamais très transcendant ou sinon il peut parfois y avoir des ellipses pour passer directement à la suite. Il y a également le fait que le déroulement de l’action soit trop prévisible, le schéma du récit est en lui-même aussi très prévisible. J’ai vite fait de comprendre comment les choses allaient se dérouler et je n’ai pas eu tort. Oui, c’est un roman jeunesse, mais quand même…

La fin a été la partie la plus amusante. C’est là que se concentre le cœur de l’intrigue et toute l’action. Cependant, l’action n’est toujours pas extraordinaire et très prenante, mais ça reste sympathique et plutôt accrochant. S’il y avait déjà eu cette même intensité d’action en milieu de récit, cela aurait bien mieux. Le dénouement est simple, clairement prévisible mais avec des éléments surprenants. J’ai bien aimé, c’est une fin de roman assez chouette finalement.

EN CONCLUSION :

S’il y a bien une chose que je retiens de ce roman c’est qu’il « fait » très jeunesse. Je lis beaucoup de romans jeunesse pourtant, mais là je dois reconnaître que c’était un peu trop enfantin à mon goût. La lecture reste cependant agréable et sympathique, c’est très plaisant à lire. L’univers fantastique est génial et les personnages fonctionnent bien. Il y a de belles choses qui ressortent de ce roman, comme l’amour familial ou les valeurs de l’amitié. Gros bémol sinon pour tout ce qui est des éléments clichés qu’il y a dans ce roman et que l’on retrouve PAR-TOUT ailleurs. À force de retrouver ces mêmes ingrédients dans des livres, dans des séries, dans des films, moi ça me lasse totalement.

Spontanément, c’est un roman que je ne conseille pas forcément. Mais si vous avez envie d’une lecture légère et sympathique, ça pourrait entièrement vous satisfaire.


Titre : Trollhunters

Édition : Bayard

Auteurs : Guillermo Del Toro et Daniel Kraus

Parution : 25 Mai 2016
Pages : 384 pages
Prix : 15.90€

Douze ans, sept mois et onze jours – Lorris Murail

« Douze ans, sept mois et onze jours » de Lorris Murail… C’est un roman que j’avais hâte de découvrir, maintenant que c’est chose faite je vais vous en parler.

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RÉSUMÉ :

Walden a douze ans, sept mois et quatre jours lorsqu’il est abandonné par son père dans l’épaisse forêt du Maine. Le jeune Walden est seul, perdu dans la forêt, vivant dans une cabane. Il a avec lui quelques boîtes de conserve, un livre de Thoreau et une carabine. À douze ans, sept mois et quatre jours, Walden va devoir se débrouiller par ses propres moyens pour survivre dans les bois hostiles du Maine.

MON AVIS :

À la lecture du résumé, on comprend que ce roman est un thriller (ce qu’il est en effet). On navigue à travers une atmosphère sombre, inquiétante, angoissante, mais pas de quoi faire couler des sueurs froides (du moins au début). Walden, est abandonné par son père dans la forêt, tel Hansel et Gretel, mais on ne sait pas pourquoi et on se pose la question constamment au fil de la lecture. L’intrigue se met en place très vite et j’ai tout de suite été captivé par ce roman tout à fait intrigant. J’avais donc hâte de suivre le cours de l’action.

Le personnage principal, Walden, est un garçon de douze ans d’apparence frêle et candide. J’ai énormément aimé ce personnage que j’ai trouvé touchant, plein de sincérité et attachant. C’est un personnage que je trouve cohérent du début la fin. Sa personnalité est vraie, simple et je pense que c’est la raison pour laquelle que je me suis si attaché à Walden. Il transpire l’humanité, il n’est aucunement idéalisé au fil de son évolution. Vous l’aurez compris, c’est un gros coup de cœur.

Une fois que l’intrigue est mise en place et que l’action commence, j’ai eu une crainte. J’ai eu peur de m’ennuyer. On suit « tout simplement » ce que vit Walden et au départ, il ne se passait rien de transcendant à mon goût. Ce roman n’étant pas du genre « Hunger Games » avec énormément d’actions et de mouvements, il me fallait quelque chose pour rester captivé. La crainte que j’ai eue ne s’est pas vraiment concrétisée, puisqu’au fur et à mesure j’ai trouvé ma lecture de plus en plus prenante. Oui, il se passait  des choses un peu plus intéressantes, mais ce ne sont pas les actions en elles-mêmes qui m’ont captivé, c’est l’assemblage des actions, de la narration et de l’ambiance que j’ai adoré.

Lorris Murail a un talent certain, la narration et le récit qu’il nous offre relève pour moi d’un certain génie. Dans la simplicité de la narration, il arrive à faire passer des émotions et sentiments puissants. Il faut lire entre les lignes, pour apprécier pleinement ce livre. Le récit est magnifiquement bien structuré, tout est intelligent, fin et juste. Des éléments d’apparences même banals, comme des dialogues, peuvent avoir une résonance forte. Ainsi, ce roman aborde de nombreux points de la vie en général, de choses profondes qui emmènent à réfléchir.

J’ai adoré la deuxième partie du roman, que j’ai trouvé passionnante et doublement plus haletante. On a un important retournement de situation, des révélations et on rentre on ne peut plus au cœur de l’histoire. C’est une partie plus angoissante, plus crue, plus froide et plus captivante. On est imprégné par l’atmosphère, par le récit et son intrigue, je ne voulais plus lâcher ma lecture jusqu’à la fin du livre.

Justement, cette fin, je l’ai trouvée moyenne. Elle n’est pas forcément décevante, mais j’aurais aimé mieux. C’est un fin convenable, avec de l’action et qui nous tient jusqu’au bout. Néanmoins, c’est un dénouement que j’ai trouvé simple et qui n’est pas marquant. Je n’ai pas fini ce livre en beauté, au vu de la finesse que l’auteur a montré dans son récit, je m’attendais à bien mieux.

EN CONCLUSION :

J’ai beaucoup aimé ce thriller. L’ambiance, l’atmosphère générale sombre, angoissante et haletante est très bien gérée. Le personnage principal Walden, est attachant, il est agréable à suivre au cours de ce roman. Le récit est structuré et maîtrisé à merveille. La narration fluide et simple, est en fait plus complexe qu’il n’y paraît. Elle transmet de nombreux sentiments profondément humains, qui résonnent en nous et qui nous mènent à réflexion. C’est un roman très réussi, mais la fin m’a laissé sur ma faim.

Je conseille tout à fait ce roman, la lecture est agréable, poignante. Vous pouvez vraiment faire une belle découverte.


Titre : Douze ans, sept mois et onze jours

Édition : Pocket Jeunesse

Auteur : Lorris Murail

Parution : 15 Janvier 2015
Pages : 304 pages
Prix : 13.90€

Génération K – Marine Carteron

Bonjour, je vous retrouve aujourd’hui pour ma chronique du roman « Génération K » de Marine Carteron.

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RÉSUMÉ :

Kassandre, Georges et Mina, sont trois jeunes que tout oppose. Pourtant, leurs destins sont étroitement liés. Ils portent chacun un ADN mutant, faisant d’eux des êtres aux pouvoirs redoutables. Leur ADN attise de nombreuses convoitises, ils vont devoir slalomer entre les pièges, traqués, ils vont aussi devoir se sauver. Mais, ils ne sont pas seuls… Le Maître revient… Ils sont la génération K et ce livre raconte leur histoire.

MON AVIS :

Ce roman, a immédiatement suscité mon interêt. Déjà, on commence la lecture sur un prologue, plein de mystère. L’intrigue se met en place dès le début et pour le coup j’ai directement été intrigué. Je sentais, que ça partait très bien. Ainsi, j’ai démarré ma lecture de manière positive. J’ai trouvé l’univers de ce roman assez intéressant, mais pas forcément des plus originals, vu que le thème de l’ADN mutant est assez utilisé et connu. L’ambiance de ce roman m’a par contre un peu dérangé. Je trouve que c’est une ambiance bien agencée, mais moi elle ne m’a pas plu. C’est une ambiance sombre, froide, angoissante et mystérieuse. Ce genre d’ambiance peut parfois me plaire, malheureusement là ça n’a pas été le cas.

Chaque chapitre est narré par un des trois personnages : Kassandre, Georges ou Mina. Ils vont chacun prendre des chemins différents, et j’ai apprécié les suivre dans leurs différentes péripéties. Ces trois personnages, sont bien pensés, ils sont complémentaires, mais les caractères ne sont pas assez développés selon moi. Les trois protagonistes peuvent avoir quelques aspects un peu clichés, et leurs caractères ne sont pas assez marqués pour que je m’y attache. Aussi, ce sont des personnages mystérieux et intrigants, je n’ai pas appris assez sur eux, dans ce premier tome, pour m’y attacher.

Le récit est dynamique, plein d’actions et de rebondissements. Il y a un rythme sympathique, on ne s’ennuie pas, ce sont donc de bons points. Mais, malgré mon enthousiasme du début, je suis allé de déconvenues en déconvenues. Je n’ai pas réussi à entrer dans le récit, je n’ai pas du tout été captivé. Ce sentiment de distance que j’ai eu vis-à-vis du récit, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas ressenti. Pourtant, à chaque fois que je lisais ce roman c’était pendant une durée plus importante que ma moyenne habituelle. Ce n’est donc même pas la faut d’une lecture trop saccadée.

Si je n’ai pas réussi à être entièrement entraîné par ce roman, je pense que c’est d’une part à cause des personnages. Je m’y suis vraiment peu attaché, même s’ils m’ont globalement plu. De ce fait, n’étant pas captivé ces derniers, j’ai eu du mal à l’être par ce qu’ils vivaient. Aussi, je pense surtout que le problème vient de la narration. J’aime les romans, où plusieurs personnages sont narrateurs, mais là je pense qu’il y avait certaines failles, ce n’était pas totalement solide. Par exemple, il a manqué pour moi de fluidité par moments. Aussi, je n’ai pas réussi à entrer dans le récit, car il n’y avait pas assez de descriptions. Je ne suis pas grand fan de description pourtant, c’est rare que j’en demande! Surtout que c’est un roman fantastique, il y a eu par exemple des créatures que je n’ai pas réussi à bien me représenter.

La fin de ce roman est tout à fait satisfaisante. On a vécu et appris de nombreuses choses au cours de ce premier tome, et on finit encore sur des passages mouvementés. Il se passe beaucoup de choses, des choses importantes, ça crée une certaine excitation et envie de lire le tome suivant. Malheureusement, il y a eu pour moi, là aussi un certain manque de maîtrise. Ça partait un peu dans un fouillis, que je n’ai pas trouvé plaisant.

EN CONCLUSION :

J’ai globalement aimé ce roman, mais je suis quand même déçu. C’est un livre, qui dès ses premières pages est plein de promesses et de bonnes idées. L’univers est chouette, l’ambiance sombre est bien créée, l’intrigue est également intéressante, tout comme l’histoire en elle-même d’ailleurs. Je n’ai cependant pas réussi à entrer véritablement dans ce récit, à cause de petits éléments qui cumulés ont eu un poids négatif. Les personnages ne sont pas assez caractériels, ça manque de descriptions pour bien se représenter ce que l’on lit. Parfois la narration n’est pas aussi très stable, je trouve. Tout cela est vraiment dommage car dans l’ensemble c’est un bon roman, intriguant, mystérieux, avec de l’action et des rebondissements bien placés.

Je ne suis pas assez convaincu,  je ne vais donc pas courir acheter le second tome (qui sort le 1 Mars 2017). Mais, bien sûr, si l’occasion se présente je le lirai car j’ai foi en ce que je puisse l’aimer intégralement, pour le coup.

Je ne peux pas vous conseiller ce roman de manière générale. Mais si vous aimez vraiment les romans fantastiques, où il est question de créatures, de pouvoirs et de traques, ce roman peut sûrement vous plaire!


Titre : Génération K

Édition : Rouergue

Auteur : Marine Carteron

Parution : 14 Septembre 2016
Pages : 304 pages
Prix : 14.00€

Le sacre des trois – J.D. Rinehart

J’ai reçu ce livre en tant qu’épreuve non corrigée, en gagnant un concours express, organisé sur le compte Twitter de Pocket Jeunesse (@pocketjeunesse). Je les remercie encore pour l’envoi. Tout de suite, place à la chronique!

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RÉSUMÉ :

Le roi Brutan fait régner la terreur sur le royaume de Toronie, qui est en proie à une guerre civile. Il ne reste qu’un seul espoir pour le pays. Cet espoir est lié au destin des trois enfants illégitimes du roi. Deux garçons et une fille, qui selon la prophétie, régneront ensemble et dans la paix. À la naissance des enfants, tout a été mis en œuvre pour éviter ladite prophétie. La fratrie se retrouvera-t-elle pour la réaliser?

MON AVIS :

Tout commence avec le prologue qui nous présente l’origine de l’histoire, bien sûr, mais surtout la prophétie. En elle-même,  celle-ci m’a intéressé mais sans plus. À sa découverte je ne lui ai pas trouvé beaucoup d’originalité et d’ailleurs j’avais un sentiment de déjà-vu. C’est alors à tâtons que je commençais le récit, qui démarre treize ans plus tard.

Avec « Le sacre des trois », nous plongeons dans univers médiéval.  Celui-ci ne m’a pas attiré au départ, mais au fur et à mesure, je commençais à l’apprécier. On se retrouve dans une ambiance médiavale « basique », il n’y a pas d’excentricité dans les bases de sa conception. Le château, le méchant roi, les ennemies, bref, je trouve que c’est un peu du vu et revu. Par contre, si j’ai commencé à apprécier l’univers de ce roman, c’est notamment grâce à l’ajout d’éléments de fantasy. Ces éléments on été savamment ajoutés et on a quelque chose de plutôt agréable au final.

 Le début du livre m’a paru un peu long, on ne voyait pas trop où allait l’auteur. Mais une fois que tout se focalise sur la prophétie et sur l’enjeu qui en découle, mon intérêt a grandi. D’ailleurs, celui-ci n’a fait que grimper tout au long de l’histoire. Le récit en lui-même est assez attractif. L’intrigue est bien construite, l’enjeu principal est clair et nous captive. De toutes parts, il y a des dangers, des complots, de la perfidie. Tout cela relève le récit, sans le rendre lourd et incompréhensible. La quantité d’action augmente crescendo. Le récit est dynamique, intéressant, c’est une lecture réellement sympathique.

S’il y a bien une chose qui a un peu terni mon plaisir avec ce roman, je pense que c’est le style d’écriture de l’auteur. Vraiment, je n’y ai pas accroché. Rien d’horrible, n’ayez crainte, mais personnellement l’étincelle n’a pas pris. Elle a un style plutôt simple, en même temps ce livre s’adresse à de jeunes lecteurs dès l’âge de 11-12 ans. Ce n’est pas ça qui me gêne fondamentalement. En fait, je trouve que son écriture a un effet assez neutre, j’ai du mal à sentir sa sensibilité à travers sa plume. Cela m’a dérangé, car c’est un sentiment qui ne m’est pas habituel.

J’ai trouvé les personnages géniaux. Ils ont des personnalités et des rôles intéressants qui apportent une sacrée texture au récit. Nos trois personnages principaux, sont attachants, intrigants aussi, et j’ai adoré observer leur évolution. J’ai eu surtout un coup de cœur pour Tarlan, il est touchant, courageux, il a de belles valeurs et c’est pour moi une pépite.

La fin de ce roman est extrêmement rythmée avec beaucoup d’action, de rebondissements, de peurs et de surprises. Je trouve que ça finalise bien ce premier tome. Néanmoins, je trouve qu’il y en avait largement trop. À un moment, ça part dans tous les sens et ça devient un peu n’importe quoi. C’est dommage, parce que ça laisse une image finale un peu négative.

EN CONCLUSION :

En commençant ce livre je ne pensais vraiment pas l’aimé. La prophétie ne m’a pas éblouie et l’univers médiéval ne pas convaincu. Cependant, progressivement, l’univers a commencé à me plaire, le récit est bien construit et l’intrigue est captivante. Il y a ce qu’il faut d’action, de rebondissements, de suspense pour nous tenir en haleine. C’est une lecture simple et agréable, avec des personnages attachants et intéressants. La plume de l’auteur, par contre, ne m’a pas vraiment plu. Pour ce qui est de la fin de ce livre j’ai là aussi été un peu déçu, il y avait de bonnes idées mais ce n’était pas entièrement maîtrisé.


Titre : Le sacre des trois

Édition : Pocket Jeunesse

Auteur : J.D. Rinehart

Parution : 15 Septembre 2016
Pages : 352 pages
Prix : 16,90€

L’épreuve tome deux, La Terre Brûlée – James Dashner

Bonjour, aujourd’hui je reviens avec la chronique du tome deux de la trilogie « L’épreuve », « La Terre Brûlée » de James Dashner. J’avais adoré le premier tome, il me tardait donc de lire celui-ci. Maintenant que c’est enfin chose faite, je peux vous en parler.

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Résumé :

À la fin du premier tome, Thomas et ses amis blocards ont réussi à sortir du labyrinthe. Ils apprennent alors clairement, qu’ils y ont été placés par une organisation, le W.I.C.K.E.D. À leur sortie, on les sauve, les protège… Les blocards voient enfin leur existence avec plus de positivité et pensent être sortis d’affaire. Mais il s’avère que pas du tout! Ils sont piégés et vont devoir réaliser une autre épreuve sous le contrôle du W.I.C.K.E.D. s’ils ne veulent pas mourir. Après le Labyrinthe, les voici maintenant sur La Terre Brûlée…

Mon Avis :

Ce second roman démarre aussi vite que le premier, dès les premières pages on est replongé dans l’univers et le ton est donné. Les blocards se retrouvent de nouveau dans une situation compliquée, alors qu’ils pensaient être tirés d’affaire. L’organisme à l’origine de tout cela,  le W.I.C.K.E.D, dit avoir encore besoin de les tester, afin de mettre au point un remède. Ce remède devrait permettre de guérir une épidémie de peste nommée « La Braise », qui fait des ravages dans le monde. Remis à l’épreuve avec un objectif et une récompense à la clé, les blocards vont devoir traverser la Terre Brûlée, avec sa horde de personnes infectées en proie à la folie…

L’intrigue se met en place dès le début et nous accroche tout de suite. Il est fondamental pour les blocards d’arriver à la fin de leur nouvelle épreuve s’ils veulent se sauver et sauver l’humanité. L’action est présente tout au long du roman et deux fois plus que dans le tome précédent. C’est constamment rythmé, dynamique, mais ce n’est à aucun moment de trop. L’auteur s’est concentré sur l’intrigue principale, il ne divague jamais trop d’elle. Le récit est vraiment accrochant, on ne s’ennuie pas une seconde.

En plus d’être absorbé par l’histoire, on se sent aussi réellement impliqué. Thomas et ses amis nous embarquent dans leurs péripéties, on vit l’histoire activement en passant de la peur, à la tristesse, à l’excitation… Les personnages sont tous géniaux, il y en a plein de nouveaux ce tome. Que je les ai aimés ou pas, je trouve leurs caractères et rôles parfaits et intéressants. J’adore toujours autant Thomas, personnage principal, il est fidèle à lui-même et j’ai apprécié le suivre encore une fois.

L’atmosphère de ce roman est attrayante, elle mélange savamment espoir, danger et quête de la vérité. De plus le récit est vraiment bien construit, comme je le disais précédemment, il y a un bon rythme et largement assez d’action. Mais ce qui, je trouve, caractérise ce second tome, ce sont les rebondissements, retournements de situations. On sait que tout peut arriver, mais on ne s’y attend jamais, ainsi le moment venu c’est toujours une grande surprise. Les relations se complexifient, la méfiance grandit, notamment chez nous, lecteurs. Il y a de la trahison, de la manipulation… Bref, c’est riche et diversifié.

Ce livre m’aura surpris jusqu’au bout. La fin est encore un énorme rebondissement. Je la qualifierais de parfaite (notez que je le fais très rarement). Tout est maîtrisé, l’auteur joue avec nos émotions jusqu’à la dernière seconde. Forcément, j’ai hâte de lire la suite, c’est sûr que je vais découvrir et mieux comprendre certaines choses…

En conclusion :

« La Terre Brûlée » est un second tome de haut volet. L’intrigue est captivante et l’atmosphère enivrante. Les personnages sont intéressants et leurs divers caractères créent une certaine nuance dans notre lecture. Il est de plus toujours agréable de suivre le personnage principal qu’est Thomas. Le récit est accrochant, rythmé, plein d’action et de surprises. Enfin, la touche finale de ce tome est parfaitement réussie.

J’ai adoré ce second tome et passé d’agréables moments de lecture, j’attends beaucoup du dernier tome et espère qu’il sera magistral.


Titre : La Terre Brûlée

Édition : Pocket Jeunesse

Auteur : James Dashner

Parution : 2 Juin 2016 (pour le format poche)
Pages : 480 pages
Prix : 7,80€

Du bonheur à l’envers – Pascal Ruter

Bonjour, on se retrouve aujourd’hui pour ma chronique du roman « Du bonheur à l’envers » de Pascal Ruter. Du même auteur, j’avais déjà lu « Le cœur en braille », un joli roman qui m’avait touché et qui met en scène le même personnage que dans « Du bonheur à l’envers » mais dans une tout autre histoire. Vous pouvez donc lire ces livres dans l’ordre que vous souhaitez, ça ne change rien.

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Résumé : 

Victor est un jeune garçon tout à fait banal. Il va à l’école, rentre chez lui et retrouve sa famille, joue avec ses amis, fait de la boxe… Même si sa vie est globalement tranquille, elle est tout de même bien rythmée par les tracas familiaux. Le moins que l’on puisse est que la vie familiale de Victor n’est pas des plus ternes. Cela sera encore plus vrai avec l’arrivée de l’oncle Zak. Ses parents l’ont prévenu, si par malheur il rencontre l’oncle Zak, il devra s’en tenir le plus loin possible et ne pas suivre son exemple. Mais c’est que les mauvais exemples sont parfois si tentants… Quand l’ouragan soufflé par l’oncle Zak surgit, c’est tout le quotidien qui se retrouve bouleversé…

Mon Avis :

La plume de l’auteur est douce, légère et fluide. Très vite, on est embaumé par cette ambiance assez chaleureuse, reposante simple et sans prise de tête. Nous suivons la petite vie de Victor, un garçon âgé d’une dizaine d’années. Il vit paisiblement avec ses parents et sa tante surnommée « Tante Étoile », qui est autiste, viens souvent leur rendre visite. L’environnement de ce roman est centré sur la vie sociale et est dépeint avec réalisme. Les problématiques et personnages sont aussi globalement réalistiques. La famille de Victor est en quelque sorte vraiment banale, ils ne sont ni riches ni spécialement pauvres, dans leurs vies tout n’est pas bien cadré, ils doivent faire face à des problèmes qui peuvent toucher n’importe qui…

De prime abord, on pourrait alors croire que cette histoire a un aspect si banal qu’elle n’en vaudrait pas la peine et qu’elle pourrait être ennuyante. Détrompez-vous, ce n’est absolument pas le cas. Derrière cet univers pas forcément très original et cette histoire à l’allure simpliste, se cache un vrai trésor. Une partie de ce trésor c’est déjà le diamant brut, qu’est le personnage principal, Victor. C’est un très beau personnage, il est unique, intelligent et surprenant. Sa naïveté et sa sensibilité font une grande partie du charme de ce roman. Ses réflexions sur la vie, ses actes, sa façon de pensée, sa gentillesse… Tout cela est d’une beauté pure et il nous touche profondément. Son insouciance est mignonne, c’est un personnage que j’ai beaucoup aimé, auquel je me suis réellement attaché et que je n’oublierai pas d’aussitôt.

L’histoire est en soi simple, elle n’en est pas mauvaise pour autant. Victor par sa personnalité apporte du cachet, mais les éléments de l’histoire sont aussi bien pensés et créent ensemble quelque chose de beau et d’unique. Il n’y a pas spécialement d’intrigue forte, mais ici ce n’est pas dérangeant. Nous suivons la vie de Victor partagée entre amis, voisins, famille, école etc…on prend les choses telles qu’elles arrivent. C’est un roman à deux voix, la narration de Victor est majoritaire, c’est la narration principale, mais certains passages sont consacrés à Julie. Julie est une adolescente, c’est la nouvelle voisine de Victor. Elle n’est pas dans sa plus grande forme car de tristes et récents événements de sa vie l’affecte énormément. Elle apporte au récit une touche supplémentaire très intéressante et utile. Le récit n’est pas forcément très dynamique, avec beaucoup d’action, de rebondissements… Néanmoins je n’en ai pas ressenti le besoin, l’auteur s’est concentré sur son sujet, l’a travaillé et embelli de telle sorte qu’il arrive à nous accrocher sans « artifices ». Je n’ai pas non plus été réellement captivé, mais j’ai été entraîné et absorbé du début à la fin.

L’arrivée de l’oncle Zak va bouleverser la vie de Victor et également le cours du récit. À partir de ce moment, c’est bien plus intéressant, plus mouvementé et les émotions sont plus nombreuses et significatives. Les messages véhiculés sont aussi plus profonds et inspirants. Le coup de fouet que provoque son arrivée emmène son lot de surprises. Cela va donner lieu à de très beaux passages mais également à des moments moins positifs. L’oncle Zak est un personnage haut en couleur, il est très important. Cependant, je dois dire que personnellement je n’aime pas du tout son caractère. Il est sympathique, mais tellement indifférent et décomplexé, que ça m’en est devenu insupportable. Il apporte du positif mais génère aussi trop de problèmes.

La fin du roman m’a satisfait, mais n’est pas non plus transcendante. C’est un dénouement bien maîtrisé et riche en émotions. On finit sur de jolies notes, avec de très belles scènes et de bonnes morales. C’est aussi une fin triste, qui dégage beaucoup et qui est touchante et émouvante.

En conclusion :

« Du bonheur à l’envers » est un bon roman. Le ton est léger, fluide et doux. L’histoire est belle et émouvante. Le personnage principal est l’atout charme de ce livre grâce à sa naïveté, son insouciance et sa gentillesse qui fait de lui un personnage touchant et attachant. Le récit nous entraîne totalement dans la vie de Victor et on ne s’ennuie pas. C’est également une histoire assez poétique finalement, avec de très beaux passages et messages véhiculés. L’oncle Zak est un personnage clef, qui donne de l’impulsion au récit. Malheureusement, bien que j’aie su apprécier sa fonction, je ne me suis pas accroché à ce personnage dont la personnalité ne me plaît pas tellement.

Une lecture en toute en finesse et en justesse que je conseille dès dix ans.


Titre : Du bonheur à l’envers

Édition : Didier Jeunesse

Auteur : Pascal Ruter

Parution : 29 Mai 2013
Pages : 304 pages
Prix : 6,98€

Tag 10 livres, 10 émotions – Pocket Jeunesse

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Salut! Aujourd’hui on se retrouve pour un tag très sympathique créé par Pocket Jeunesse. Ils en proposent souvent de très intéressants, mais je ne trouve jamais le temps de les reprendre sur le blog. Quand ce test/tag est sorti, je l’ai tout de suite apprécié et je me suis décidé à y répondre dans la foulée.

Bref, commençons!

Le livre…

Qui m’a rendu heureux :

harry-potter-tome-1

Je pense directement au premier tome de la saga « Harry Potter ». Pourquoi? Tout simplement par ça m’a fait plaisir de voir Harry découvrir le monde auquel il appartient. Ce fut un vrai bonheur de le voir s’épanouir, créer des affinités, se découvrir de nouvelles passions… De plus, ce premier tome ce fini relativement bien.

Qui m’a fait réfléchir :

humains

Indéniablement, c’est le roman « Humains » de Matt Haig. J’ai adoré ce livre et je le relirai forcement. Les réflexions d’un extraterrestre venu sur Terre nous emmènent à réfléchir sur nos propres mœurs. Le ton est léger et drôle donc la lecture reste très agréable. Je vous le conseille vivement!

Qui m’a déçu :

Poliedrum

« Poliedrum » est la dernière lecture qui m’a un peu déçu. Il y avait de bonnes idées, mais je n’ai pas trouvé l’ensemble totalement abouti et assez accrochant.

Qui m’a brisé le cœur :

nos-etoiles-contraires

Je pense que « Nos étoiles contraires » illustre très bien cette émotion. C’est un roman à la fois triste, joyeux et plein d’espoir. La plume de John Green est très belle et rend ce livre assez unique dans son genre.

Qui m’a ému :

wonder-jrpalacio« Wonder » de R.J Palaccio est un livre que j’ai lu il y a plus de deux ans, mais dont je me souviendrai encore longtemps. L’histoire est touchante et émouvante. C’est un roman puissant en émotions qui dégage énormément. Il faut le lire pour comprendre.

Qui m’a ennuyé :

conversion Dernièrement ce fut le roman « Conversion » qui m’a fait ressentir cela, c’est pour cela que je l’ai choisi. Si vous voulez en savoir plus, je vous renvoie à la chronique sur ce roman.

Qui m’a fait peur :

clairvoyance-livre

« Clairvoyance » d’Amelie Sarn a réussi à me faire peur. Cependant, ça n’a pas été très dur puisque je frissonne pour en rien. C’est pour cela que j’évite religieusement les « gros » thrillers. Néanmoins, je garde un bon souvenir de « Clairvoyance », j’ai bien apprécié.

Qui m’a laissé perplexe :

les-insoumis-tome-1

La lecture qui m’a laissé perplexe est « Les Insoumis » d’Alexandra Bracken. Au début j’ai eu du mal avec ce roman et puis finalement j’ai bien aimé. Avec le temps, je me rends compte qu’il m’est rarement venu à l’esprit de lire les tomes suivants. Du coup je ne sais plus, si je dois envisager de continuer ou pas.

N’hésitez pas à me donner vos avis sur la globalité de la trilogie si vous l’avez lu.

Qui m’a mis en colère :

sweet-sixteen

Tout comme BettyRoseBooks, c’est le roman « Sweet Sixteen » qui m’a mis en colère. C’est un roman qui a pour sujet le racisme aux Etats Unis en 1957. J’ai été choqué par les traitements réservés aux noirs, leurs assaillants faisaient preuve d’une inhumanité aberrante.

Qui m’a surpris :

the-book-of-ivy

« The book of Ivy » m’a surpris, mais dans le bon sens. Je ne pensais pas que j’allais autant aimer.

Ainsi ce fini ce tag, j’espère qu’il vous aura plu! N’hésitez pas à le reprendre sur vos blogs ou à répondre par commentaire. Je suis curieux de lire vos réponses.

 

Espions de famille, tome 1 / Thierry Gaudin – Romain Ronzeau

Bonjour tout le monde! Cela faisait un petit bout de temps que je n’avais plus lu de bandes dessinées alors que pourtant j’adore ça! J’ai donc décidé d’arranger cela en commençant en douceur avec la BD « Espions de Famille ».

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Résumé :

Amédée Caillebotis est le grand père d’Alex, un adolescent ordinaire fan de jeux vidéos et qui aime secrètement Leïla, une fille de sa classe. Amédée adore son petit fils et ne se rend pas compte qu’il prend parfois trop de place.  A la suite d’une scène humiliante, Alex ne se contiendra plus et exprimera son mécontentement vis à vis de son grand père. Pour recoller les morceaux, Amédée va lui conter son passé d’agent secret émérite. Alex est perplexe, mais un ancien ennemi de son grand père va refaire surface et mettre sa famille en danger. Plus de doute possible, maintenant il va falloir faire face aux complots qui menacent la famille Caillebotis ainsi que toute la planète.

Mon avis :

« Espions de famille » c’est un bande dessinée en toute simplicité. Le contexte, n’est pas vraiment des plus originaux et les personnages sont à première vu assez banals. Pourtant, j’ai beaucoup aimé cette lecture.

J’ai décroché un sourire dès la première page. On s’attache très vite à Alex ainsi qu’aux autres personnages principaux, on a l’impression qu’ils sont réelles. Cet effet de réalisme est efficace car on peut à de nombreuses reprises s’identifier à un personnage ou à une réaction. Je mettrai ma main à couper que, vous qui me lisez, avez déjà vécu au moins une des situations présentes dans cet ouvrage.

L’intrigue en elle même n’est pas plus captivante que ça. C’est un peu du déjà vu, un ennemi qui revient de nulle part qui enlève une partie de la famille… vous voyez un peu le tableau. Cependant, elle a suffi à mettre assez de rythme. Il y a beaucoup de mouvements, on est au cœur de l’action et on n’a pas le temps de s’ennuyer. Les rebondissements sont quant à eux minimes, pas assez très transcendants pour créer un effet de surprise ou d’étonnement.

Les personnages sont des points forts de cette bande dessinée, ils arrivent à nous faire oublier la faiblesse de l’intrigue et du reste. Je les ai adoré, l’effet de proximité ressenti grâce à leur coté réaliste, en est pour beaucoup. Ils nous embarquent dans leur intimité. De plus, le trio intergénerationnel composé d’Alexis, de son grand père et de son amie marche à merveille. Je trouve qu’on ne retrouve pas assez souvent ce genre de trio. C’est bien dommage, car ça peut donner naissance à des scènes mémorables.

Par « scènes mémorables » je sous-entends entre autre ici des moments de fous rires. En effet, l’humour qui ressort de ce livre en fait sa force. Sans ça, je pense que le reste s’effondrerai un peu et c’est sûr que n’aurai pas autant aimé. J’avais un sourire collé aux lèvres du début jusqu’à la fin. Sincèrement, c’était vraiment drôle, si vous avez le moral dans les chaussettes et que vous lisez ce livre, à la fin vous retrouverez votre bonne humeur. Juste pour ça, je pourrai le relire plusieurs fois.

J’ai également apprécié les illustrations et les couleurs à la fois vives et pastels qui vont parfaitement à l’ambiance de cette bande dessinée.

En Conclusion :

C’est une BD simple et agréable à lire. Ce n’est pas grandiose mais c’est étoffé d’une manière à cacher les points négatifs. On les oublierai presque grâce à la sympathie des personnages et à l’hilarité qu’ils nous fournissent.

C’est une petite bande dessinée enfantine pour une lecture sans prise de tête, par ce qu’il en faut aussi parfois.


Titre :  Espions de famille 1 – Bon baisers de papi

 Scénariste : Thierry Gaudin

Dessinateur : Romain Ronzeau

Parution : 23 mai 2012
Pages :56
Prix : 9.95€