Du bonheur à l’envers – Pascal Ruter

Bonjour, on se retrouve aujourd’hui pour ma chronique du roman « Du bonheur à l’envers » de Pascal Ruter. Du même auteur, j’avais déjà lu « Le cœur en braille », un joli roman qui m’avait touché et qui met en scène le même personnage que dans « Du bonheur à l’envers » mais dans une tout autre histoire. Vous pouvez donc lire ces livres dans l’ordre que vous souhaitez, ça ne change rien.

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Résumé : 

Victor est un jeune garçon tout à fait banal. Il va à l’école, rentre chez lui et retrouve sa famille, joue avec ses amis, fait de la boxe… Même si sa vie est globalement tranquille, elle est tout de même bien rythmée par les tracas familiaux. Le moins que l’on puisse est que la vie familiale de Victor n’est pas des plus ternes. Cela sera encore plus vrai avec l’arrivée de l’oncle Zak. Ses parents l’ont prévenu, si par malheur il rencontre l’oncle Zak, il devra s’en tenir le plus loin possible et ne pas suivre son exemple. Mais c’est que les mauvais exemples sont parfois si tentants… Quand l’ouragan soufflé par l’oncle Zak surgit, c’est tout le quotidien qui se retrouve bouleversé…

Mon Avis :

La plume de l’auteur est douce, légère et fluide. Très vite, on est embaumé par cette ambiance assez chaleureuse, reposante simple et sans prise de tête. Nous suivons la petite vie de Victor, un garçon âgé d’une dizaine d’années. Il vit paisiblement avec ses parents et sa tante surnommée « Tante Étoile », qui est autiste, viens souvent leur rendre visite. L’environnement de ce roman est centré sur la vie sociale et est dépeint avec réalisme. Les problématiques et personnages sont aussi globalement réalistiques. La famille de Victor est en quelque sorte vraiment banale, ils ne sont ni riches ni spécialement pauvres, dans leurs vies tout n’est pas bien cadré, ils doivent faire face à des problèmes qui peuvent toucher n’importe qui…

De prime abord, on pourrait alors croire que cette histoire a un aspect si banal qu’elle n’en vaudrait pas la peine et qu’elle pourrait être ennuyante. Détrompez-vous, ce n’est absolument pas le cas. Derrière cet univers pas forcément très original et cette histoire à l’allure simpliste, se cache un vrai trésor. Une partie de ce trésor c’est déjà le diamant brut, qu’est le personnage principal, Victor. C’est un très beau personnage, il est unique, intelligent et surprenant. Sa naïveté et sa sensibilité font une grande partie du charme de ce roman. Ses réflexions sur la vie, ses actes, sa façon de pensée, sa gentillesse… Tout cela est d’une beauté pure et il nous touche profondément. Son insouciance est mignonne, c’est un personnage que j’ai beaucoup aimé, auquel je me suis réellement attaché et que je n’oublierai pas d’aussitôt.

L’histoire est en soi simple, elle n’en est pas mauvaise pour autant. Victor par sa personnalité apporte du cachet, mais les éléments de l’histoire sont aussi bien pensés et créent ensemble quelque chose de beau et d’unique. Il n’y a pas spécialement d’intrigue forte, mais ici ce n’est pas dérangeant. Nous suivons la vie de Victor partagée entre amis, voisins, famille, école etc…on prend les choses telles qu’elles arrivent. C’est un roman à deux voix, la narration de Victor est majoritaire, c’est la narration principale, mais certains passages sont consacrés à Julie. Julie est une adolescente, c’est la nouvelle voisine de Victor. Elle n’est pas dans sa plus grande forme car de tristes et récents événements de sa vie l’affecte énormément. Elle apporte au récit une touche supplémentaire très intéressante et utile. Le récit n’est pas forcément très dynamique, avec beaucoup d’action, de rebondissements… Néanmoins je n’en ai pas ressenti le besoin, l’auteur s’est concentré sur son sujet, l’a travaillé et embelli de telle sorte qu’il arrive à nous accrocher sans « artifices ». Je n’ai pas non plus été réellement captivé, mais j’ai été entraîné et absorbé du début à la fin.

L’arrivée de l’oncle Zak va bouleverser la vie de Victor et également le cours du récit. À partir de ce moment, c’est bien plus intéressant, plus mouvementé et les émotions sont plus nombreuses et significatives. Les messages véhiculés sont aussi plus profonds et inspirants. Le coup de fouet que provoque son arrivée emmène son lot de surprises. Cela va donner lieu à de très beaux passages mais également à des moments moins positifs. L’oncle Zak est un personnage haut en couleur, il est très important. Cependant, je dois dire que personnellement je n’aime pas du tout son caractère. Il est sympathique, mais tellement indifférent et décomplexé, que ça m’en est devenu insupportable. Il apporte du positif mais génère aussi trop de problèmes.

La fin du roman m’a satisfait, mais n’est pas non plus transcendante. C’est un dénouement bien maîtrisé et riche en émotions. On finit sur de jolies notes, avec de très belles scènes et de bonnes morales. C’est aussi une fin triste, qui dégage beaucoup et qui est touchante et émouvante.

En conclusion :

« Du bonheur à l’envers » est un bon roman. Le ton est léger, fluide et doux. L’histoire est belle et émouvante. Le personnage principal est l’atout charme de ce livre grâce à sa naïveté, son insouciance et sa gentillesse qui fait de lui un personnage touchant et attachant. Le récit nous entraîne totalement dans la vie de Victor et on ne s’ennuie pas. C’est également une histoire assez poétique finalement, avec de très beaux passages et messages véhiculés. L’oncle Zak est un personnage clef, qui donne de l’impulsion au récit. Malheureusement, bien que j’aie su apprécier sa fonction, je ne me suis pas accroché à ce personnage dont la personnalité ne me plaît pas tellement.

Une lecture en toute en finesse et en justesse que je conseille dès dix ans.


Titre : Du bonheur à l’envers

Édition : Didier Jeunesse

Auteur : Pascal Ruter

Parution : 29 Mai 2013
Pages : 304 pages
Prix : 6,98€

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