Arena 13 – Joseph Delaney

« Arena 13 » est un roman qui me faisait de l’œil depuis un bon moment. Faisant partie de la sélection du CODE LEA, j’ai directement saisi l’occasion pour me lancer dans cette lecture. Qu’en ai-je pensé? Je vous laisse le découvrir tout de suite.

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Résumé :

Vaincue par des machines douées de conscience, l’humanité n’existe presque plus. Les derniers habitants vivent dans le pays de Midgard, confinés par l’épaisse barrière de brouillard qui les entoure. Au-delà de cette barrière infranchissable, personne ne sait ce qu’est devenu le monde. Le pays de Midgard est dominé par une créature qui terrorise les habitants, qui vole les âmes : Hob.  Gindeen, la seule ville du pays abrite des arènes, dans lesquelles se succèdent des combats à longueur de journée. Il existe treize arènes dont la plus prestigieuse est la treizième. Dans l’arène treize, on parie sur celui qui fera couler le sang en premier, on parie sur celui qui trouvera la mort… Le jeune Leif arrive un jour à Gindeen, dans un but précis. Il souhaite à tout prix combattre dans l’Arene 13, pour se venger…

Mon Avis :

L’univers de ce roman est la première chose qui m’a plu. C’est un univers fantasy avec un aspect dystopique, construit autour d’éléments qui rappellent la civilisation romaine. Il est en effet question de combats dans des arènes, comme des combats de gladiateurs, avec aussi l’idée du prestige des combattants et de toute une fascination du peuple concernant tout cela. C’est un univers prenant, intéressant, à la fois sombre, mystérieux et fascinant. Malheureusement, j’ai trouvé que cet univers, n’a pas su toujours être mis correctement en valeur au cours du récit. Je trouve que ce monde que l’auteur a créé n’est pas assez enraciné et un peu instable parfois. J’aurais aimé que Joseph Delaney aille plus loin avec cet univers-là.

Le récit en lui-même est plutôt sympathique, on suit le personnage principal, Leif, dès son arrivée à Gindeen où il a un but bien précis. Ce personnage de Leif est plaisant à suivre, assez attachant, mais selon moi il n’a pas eu un caractère assez marqué pour porter l’histoire. Il est quand-même assez effronté, il est courageux, il a de belles valeurs, c’est le type de personnages que l’on voudrait avoir pour ami. Mais, même si je l’ai beaucoup apprécié, il a manqué cette touche qui le rendrait unique et marquant. Les personnages dans son genre sont construits à partir de codes assez récurrents, et Leif n’a pas cette singularité qui lui permettrait de se détacher de tout ce genre de personnage que l’on retrouve souvent.

La lecture est tout à fait fluide et agréable, on a un bon univers, un bon personnage principal. Les péripéties sont assez plaisantes également, on a des moments de tension, de doutes, de peur, de joie… J’étais attaché au personnage, le récit m’a vraiment entraîné de telle sorte qu’à certains moments, j’étais littéralement en colère ou déçu. J’ai vibré avec Leif, et cela est un bon point. Malgré ces bons points, je n’ai pas vraiment apprécié le roman dans sa globalité. Je trouve que la construction du récit est assez étrange et je m’y suis un peu perdu.

On a dès le départ une première intrigue, Leif a un but précis et unique. À partir de là, viennent les péripéties. On a des moments d’action, on avance au niveau de l’intrigue etc… Puis vers la fin, une nouvelle intrigue apparaît. Cette dernière est bien sûr étroitement liée à la première, mais personnellement j’ai été un peu perturbé. Même si je sais que ce n’est pas le cas, il n’empêche que j’ai eu l’impression que tout ce qui a été construit avant a été balayé par ce rebondissement qui arrive à contre-courant de tout ce qui a déjà été mis en place. Je sais pertinemment que ce rebondissement va probablement apporter plus dynamisme et de sensations à la suite de l’histoire. Cependant, même au moment où je vous écris je n’arrive toujours pas à comprendre, j’ai presque du mal à voir le récit comme un ensemble tout à fait cohérent. J’ai cette impression d’avoir été roulé dans la farine au dernier moment.

Paradoxalement, (ou pas d’ailleurs) cette fin en elle-même je la trouve réussie. On a du rebondissement, du dynamisme et un très bon rythme. C’est une fin prenante, surprenante, émouvante aussi. C’est riche, ça crée une rupture qui relance l’intérêt du lecteur. De ce point de vue précis, c’est satisfaisant.

Tristement, je ne vais pas terminer cette chronique en beauté, puisque j’ai encore deux bémols à évoquer. Tout d’abord, j’ai trouvé qu’il y avait un manque de description des personnages fantastiques de ce récit. Dans « Arena 13 » il est question de quelques bêtes étranges et j’ai trouvé qu’elles n’étaient pas toujours bien décrites. C’est peut-être pour garder un peu le côté mystérieux, mais j’ai peiné à visualiser pleinement ces êtres étranges, pourtant au cœur du récit.

Deuxième point, j’ai été extrêmement déçu par le fait que ce roman ne corresponde pas au genre qu’on lui donne. J’ai vu partout qu’ « Arena  13 » était catégorisé comme « roman ado » même sur les pages officielles de l’éditeur, alors que je ne trouve pas que ce roman corresponde vraiment à ce que je qualifierais comme tel. J’ai trouvé pour le coup que faisait plus jeunesse que roman ado. L’élément qui m’avait conforté dans l’idée que ça soit un roman davantage typé « ado » a été l’indication « pour lecteurs avertis. Découvre d’autres livres à ne pas lire la nuit sur ww…. », que l’on retrouve sur la quatrième de couverture. L’univers à beau être assez sombre, je n’ai pas vraiment pas eu peur en lisant ce livre, et c’est un froussard qui vous le dit! Il y a pourtant des romans jeunesse que j’avoue eu avoir du mal à lire la nuit, mais pas celui-là.

En conclusion :

« Arena 13 » est un bon roman, simple à lire, avec un univers intéressant, un personnage attachant et un récit plutôt captivant. Cependant, je trouve qu’il manque plein de petits éléments, qui font que ce roman n’est pour moi pas pleinement abouti. Ce livre n’est pas à la hauteur de ce qu’il nous promet, de ce à quoi je m’attendais pour un tel livre, par conséquent je suis assez déçu par cette lecture.

Dans le cadre du CODE LEA 2017 je dois donner à ce roman une note.
Voici le système de notation :
-1 étoile (nul)
-2 étoiles (pourquoi pas?)
-3 étoiles (intéressant)
-4 étoiles (très bien)
-5 étoiles (excellent !)
Voici ma note pour cette BD :
*** Trois étoiles (intéressant).

 


Titre : Arena 13
Auteur  : Joseph Delaney
Edition : Bayard Jeunesse
Parution : 5 Novembre 2015
Pages : 390 pages
Prix : 15,90€

The revolution of Ivy – Amy Engel

« The revolution of Ivy » d’Amy Engel est le second tome de la duologie « The book of Ivy ». J’ai adoré le premier tome, qui m’a conquis du début à la fin. J’avais hâte de lire ce deuxième et dernier tome, j’en attendais beaucoup.

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Résumé :

Condamnée comme traîtresse, Ivy doit quitter Westfall. Elle est maintenant de l’autre côté de la barrière, jetée au milieu d’un univers hostile et dangereux. Ivy a tout perdu, son foyer, sa famille et Bishop, l’homme qu’elle aime. Elle pourrait s’apitoyer, se laisser mourir de faim, de soif, ou laisser une bête sauvage s’occuper d’elle. Mais Ivy refuse d’abandonner. L’hiver arrive, elle va devoir survivre et désormais elle fera ses propres choix…

Mon Avis :

Dès les toutes premières pages de ce roman, je me suis retrouvé à nouveau plongé dans l’univers de cette saga dystopique. On retrouve Ivy là où on l’avait quitté, l’action démarre directement, je n’aurais pas pu souhaiter mieux!

Ivy , est livrée à elle-même en terrain hostile, on la suit dans sa nouvelle condition de survivante. L’ambiance est alors plus crue et froide, que le tome précédent. On est enveloppé par cette ambiance, captivé et attentif à la moindre chose qui pourrait se passer. Justement, des choses il s’en passe! On a de nombreux rebondissements, qui nous prennent à chaque fois à contrecoup, on ne s’y attend jamais. Il y a toujours une certaine tension dans l’air, l’auteur joue avec ça. Certains passages, sont pour nous lecteurs même angoissants, on est inquiet et on s’imagine tous les scénarios possibles. Tout cela donne donc un ensemble très prenant et addictif. La lecture est fluide et on ne voit pas les pages défiler.

À la suite d’un ultime rebondissement, complètement inattendu et nous faisons passer par toutes sortes d’émotions, le récit va prendre une toute autre tournure. Progressivement, le rythme décélère, la tension diminue. Moi aussi, mon intérêt a diminué, on quitte une partie haletante, que j’appréciais lire pour rentrer dans quelque chose que j’ai moins aimé. Désolé, je reste flou avec mon « quelques chose », mais j’essaye de ne pas spoiler.

Ce qui m’a surtout déplu, c’est le caractère d’Ivy. Elle est en temps normal déjà assez atypique comme personnage. C’est une jeune femme, déterminée, passionnée, aussi forte que faible, elle est complètement indéchiffrable. Mais là, Ivy devenait de plus en plus insupportable par sa façon d’être. Elle se contredisait dans ses actes, dans ses paroles, faisait de nombreuses histoires, que je trouvais assez futiles. Et pendant, une bonne partie le récit ne se concentrait que sur Ivy et tout le « cirque » qu’elle faisait, pour pas grand-chose selon moi. J’avais constamment envie de la secouer, de lui crier « arrête » et de lui conseiller les choses à faire. Du coup, une bonne partie de ma lecture a été « gâché » parce que je l’ai trouvé (désolé du terme) soûlante. Ivy, c’est un personnage que j’aime beaucoup, mais là c’était trop pour moi. Dans ce tome, on a également deux nouveaux personnages importants, que j’ai adorés. J’ai apprécié leur personnalité, ce qu’ils apportent au récit et ils sont attachants. Bishop, lui, reste fidèle à lui-même et je ne l’ai que davantage apprécié.

Le dernier tiers du roman est très bien réussi! Il y a de gros enjeux, on rentre dans une partie plus palpitante avec de l’action. J’ai été encore plus captivé que je ne l’ai été au début, c’était très dynamique et haletant. On vibre avec les personnages, on a peur avec eux, on est heureux avec eux. C’est surtout une fin de roman émouvante et poignante. Certains passages font vraiment mal au cœur, les émotions sont en effet très importantes. C’est une fin magnifiquement réussie, pas tout à fait extraordinaire, mais je suis quand même satisfait.

En conclusion :

J’ai beaucoup aimé ce second tome, pas autant que je l’aurais voulu malheureusement. Le premier tome est selon moi bien meilleur. Là, ce qui m’a principalement posé problème c’est Ivy, qui dans le milieu du roman m’a été insupportable. Si elle est devenue comme ça c’est à cause d’un élément principal de ce roman et de cette saga. Mais je ne peux pas en dire plus au risque de gâcher la lecture de certains. À part ça, le récit était agréable à suivre, les personnages sont sympathiques et attachants. Le début et la fin du roman sont des parties vraiment réussies. Il y a de l’action, c’est mouvementé et addictif. On finit ce dernier tome et donc cette duologie en beauté, sur de beaux passages et de belles émotions.

Je vous conseille entièrement la duologie « The book of Ivy ». Si vous aimer la romance et la dystopie, je pense que vous serez totalement conquit.


Titre :  The revolution of Ivy

Auteur : Amy Engel

Edition : Lumen

Parution : 5 Novembre 2015
Pages : 326 pages
Prix : 15,00€