Harry Potter et la chambre des secrets – J.K. Rowling

Hello!

Pour comprendre pourquoi je chronique aujourd’hui le tome 2 de la saga « Harry Potter », je vous invite à lire le début de ma chronique sur le tome un, en cliquant ici

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RÉSUMÉ :

Beaucoup de choses se sont passées en un an pour notre cher Harry Potter. Il a découvert qu’il appartenait au monde des sorciers, il a intégré Poudlard pour y étudier la sorcellerie, et il s’est fait des amis dont les plus fidèles sont Ron et Hermione. Harry va entreprendre sa deuxième année, et son arrivée à Poudlard sera fracassante. Arrivée qui finalement donne le ton pour cette nouvelle année à Poudlard qui ne sera pas de tout repos. Entre cours et entrainements de Quidditch, notre jeune protagoniste aura peu le temps de souffler. Vient s’ajouter à cela une malédiction qui vient perturber la vie à Poudlard, la terreur règne sur le château. Harry et ses acolytes parviendront-ils à percer le mystère de la Chambre des Secrets? 

MON AVIS :

« Harry Potter et la Chambre des Secrets » est depuis plusieurs années, mon tome préféré de la saga. Il est en forte compétition avec le tome quatre « Harry Potter et la Coupe de Feu« , mais pour l’instant c’est bien le tome deux qui reste au top du podium. 

La saga « Harry Potter » c’est avant tout l’histoire d’un pré-adolescent qui entre à l’école des sorciers. Cet enfant, il craint principalement une chose, c’est le retour du grand mage noir qui effraie même les sorciers les plus expérimentés. « Harry Potter » c’est un mélange de ces deux aspects là. Il y a donc un côté un peu plus léger, et un autre bien plus sombre. Si j’apprécie autant ce deuxième tome, c’est parce que je trouve que l’équilibre entre ces deux aspects est presque parfait, ce qui personnellement me plaît. Comme on le verra avec mon avis sur le quatrième tome, c’est pour des raisons similaires que j’apprécie autant « Harry Potter et la Coupe de Feu »

Je trouve que « Harry Potter et la Chambre des Secrets » est un des tomes les plus drôles et amusants de la saga. Rien que l’arrivée fracassante d’Harry à l’école est complètement grotesque et drôle. Au fil de la lecture, il y a plusieurs passages teintés d’humour, que ce soit par exemple du comique de situation (mettez un commentaire si vous voyez à quel passage je peux faire allusion ici), mais ça peut aussi être l’humour des personnages, leurs répliques. L’amitié entre Ron, Hermione et Harry est très divertissante et c’est un plaisir de voir leurs liens devenir de plus en plus forts, ils sont adorables. S’il y a bien un personnage qui me fait rire dans Harry Potter, c’est Ron. J’ai beau le trouver insupportable et têtu parfois (voire souvent), c’est vrai qu’il me faire rire. Hermione c’est la sagesse, Harry c’est la témérité, et ensemble je trouve qu’ils forment un beau trio. 

Plus on avance dans les tomes et plus le récit devient sombre. Au cours de cette deuxième année à Poudlard, une malédiction tombe sur le château, il y a plusieurs agressions, l’ambiance devient progressivement très pesante. Ca contrebalance avec l’aspect plus léger du récit, comme évoqué précédemment, ce qui rend la lecture agréable. L’ambiance est certes pesante, mais on « respire » et c’est parce que l’équilibre est aussi bien maitrisé que je prends chaque fois autant de plaisir à lire ce deuxième tome. 

L’intrigue de ce tome est aussi l’une de mes favorites de la saga, j’adore le suspense qu’elle entraine. Le suspense est si bien maîtrisé que même en relisant plusieurs fois le tome, on ressent le stress et on vit presque le dénouement comme si c’était la première fois. Dès le début du roman, on a un mystère qui plane, donc très vite on a qu’une seule envie : dénouer le mystère! Pendant la dernière ligne droite vers le dénouement, le récit s’accélère, c’est ma partie préférée. On vibre à 100%, il y a de l’action, du bouleversement, on passe de la tristesse à la peur, en passant même ici encore par des moments amusants. On ne s’ennuie pas, c’est du pur plaisir de lecture du début à la fin.

EN CONCLUSION :

Un condensé d’action et de suspense avec une touche d’humour, en seulement 400 pages. La lecture est plaisante du début à la fin. Comme on s’attache à nos personnages, on vibre d’autant plus avec eux quand ils se retrouvent au cœur de l’action.

 


Titre : Harry Potter et la chambre des secrets 
Auteur : J.K. Rowling
Edition originale : Bloomsbury
Date de parution (initiale) : 2 juillet 1998
Pages : 364 pages
Prix : 8.95€

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Secrets de palais – Patrick Maisonneuve

Après avoir lu « A la barre » d’Eric Dupond Moretti, je suis resté dans le même registre en lisant « Secrets de Palais » de Patrick Maisonneuve, qui est lui aussi avocat. Il ne s’agit pas d’une pièce de théâtre comme « A la barre ». Ce sont deux livres différents, mais j’ai largement préféré celui de Patrick Maisonneuve. 

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RÉSUMÉ DE L’EDITEUR :

Pénaliste parmi les plus réputés de France, Patrick Maisonneuve nous livre le récit de son parcours singulier. Fils de paysans, rien ne le prédisposait au barreau – ses parents espéraient le voir devenir prêtre, ou suivre les traces de ses ancêtres auvergnats. Mais il choisit la robe d’avocat, et, un peu par hasard, la capitale. « Bons » ou « mauvais » clients, il a défendu tout le monde, d’une cour d’assises à l’autre. Puis est venu le temps des affaires politicofinancières, des scandales d’État et, aussi, de la notoriété : le sang contaminé, Urba, les écoutes de l’Élysée, dossier d’Outreau, Bygmalion…
Pour la première fois, Patrick Maisonneuve revient sur ses années passées à défendre les anonymes comme les puissants, sur ses nuits blanches dans les arrière-cuisines du pouvoir, sur ses stratégies pénales mais aussi médiatiques. Ancien avocat de Pierre Bérégovoy, il raconte un parcours où l’humilité est le maître mot et où l’humour sauve du drame.

MON AVIS :

Dans l’avant-propos, l’avocat maître Maisonneuve, raconte l’histoire de son premier honoraire. Histoire cocasse qui donne le ton pour la suite de son récit. 

Je ne vais pas faire durer le suspense, « Secrets de palais » est un roman que j’ai adoré, du début à la fin. En rédigeant cette chronique, j’ai déjà envie de le relire. Sur la couverture, on lit « carnet de bord d’un avocat » et ce n’est pas de la publicité mensongère. On entre véritablement dans le quotidien de Patrick Maisonneuve, dans sa vie d’avocat pénaliste, qui retrace avec nous toute sa carrière depuis ses débuts. Sa plume est agréable, le ton est léger avec des touches d’humour quand il faut. Le récit est extrêmement bien construit je trouve, de l’avant propos (que j’ai adoré et qui est une introduction parfaite) à la conclusion, je ne vois aucune faute. Je pense que c’est un challenge de faire un bon récit de sa vie, parce que la tentation est forte de juxtaposer une série d’évènements et puis appeler ça un « carnet de bord« . Ici, ce n’est pas le cas, bien que ce ne soit pas une fiction, les chapitres font sens les uns après les autres, le récit a du sens dans sa globalité. 

Quand on pense aux avocats, on pense presque toujours aux avocats pénalistes. En effet, on se demande notamment comment ils font pour défendre des criminels, à quoi ressemble leur quotidien, est ce qu’ils ont parfois des remords, est ce qu’ils sont dénués de sentiments. Faisant des études de droit, je connaissais déjà un peu les réponses à ces questions, et Patrick Maisonneuve y répond de manière personnelle et intelligente au cours de son récit. Il a défendu tout le monde, il nous montre l’envers du décors et je pense que ce livre est intéressant pour ceux qui voient encore les avocats pénalistes comme des monstres. 

Ce roman est ponctué d’anecdotes qui font vivre le récit. Il y a les histoires qui nous font parfois rire, d’autres qui nous étonnent. L’avocat pénaliste est en effet mené à défendre tout type de personnes. Mais il y a aussi les anecdotes plus sombres, plus tristes. Tout cela compose véritablement la vie de l’avocat pénaliste qu’est maître Maisonneuve. Une vie nécessairement ponctués de doutes, d’angoisses, de craintes, et parfois aussi de réussites. 

C’est également un récit ancré dans notre époque, qui parle à toute la société. Quand Patrick Maisonneuve évoque ses dossiers médiatiques, on est en tant que lecteur captivé. Nous le sommes d’autant plus, quand l’avocat nous parle de ses dossiers politiques et il en a eu plusieurs. La défense des puissants, ça nous intrigue et il nous est dévoilé les coulisses de grandes affaires comme les écoutes de l’Elysée ou plus récemment l’affaire Bygmalion. J’ai été parfois étonné des révélations faites, j’aurais pensé que l’avocat aurait gardé ça secret, mais je suis curieux donc ce n’était pas pour me déplaire! 

EN CONCLUSION :

Très bon roman, je vous le recommande vivement. Ce livre est une porte ouverte sur la vie d’avocat pénaliste de Patrick Maisonneuve. Le moins qu’on puisse dire est que sa vie est rythmée et le récit qu’il nous délivre l’est tout autant. C’est une lecture plaisante et enrichissante. Le récit est très bien structuré et écrit avec style et intelligence. J’ai adoré du début à la fin!

 


Titre : Secrets de palais
Auteur : Patrick Maisonneuve
Edition : Robert Laffont
Date de parution : 18 novembre 2021
Pages : 181 pages
Prix : 18€

Harry Potter à l’école des sorciers – J.K. Rowling

Alors non, vous ne rêvez pas. Me voilà fin 2022 avec une chronique du premier tome de Harry Potter, je vais tout vous expliquer!

Quand j’étais plus jeune, il y a plus de 10 ans, j’ai commencé à lire mes premiers romans. J’ai commencé à découvrir le monde de la littérature jeunesse et je suis tombé sur de nombreuses publicités pour le nouveau tome de Harry Potter qui devait sortir à cette époque là. J’ai demande à mes parents de m’acheter le premier tome, ainsi a commencé le stade n°2 de ma passion pour la lecture et surtout mon amour pour la saga Harry Potter.

Cette saga a été écrite par une auteure, que je respectais par le passé, car j’étais fasciné pour son talent d’écriture et l’univers incroyable qu’elle a réussi à créer. Aujourd’hui, je ne lui porte plus le même respect et je condamne avec fermeté plusieurs de ses propos, dont la violence indicible a pu heurter des milliers de fans et de non fans, dont des personnes de mon entourage.

Je choisis de chroniquer sur mon blog l’ensemble de la saga, à commencer par le tome 1, non pas pour soutenir J.K. Rowling ou pour vous inciter à le faire. Je choisis de chroniquer cette saga, car elle est l’une des raisons de mon amour pour la lecture et de la création de mon blog. 

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RÉSUMÉ :

Harry Potter à l’école des sorciers est le premier tome d’une saga emblématique. Harry est un jeune garçon de onze ans, orphelin, élevé avec son cousin, chez sa tante et son oncle qui ne peuvent pas le supporter et qui lui font ressentir que c’est un fardeau. Le jeune Harry, mal aimé, ayant en guise de chambre un placard sous l’escalier de la famille Dursley, ne sait rien de ses parents. Il va en apprendre plus sur eux dans de drôles de circonstances, quand un géant vient lui apprendre que comme ses parents, il fait partie de la communauté des sorciers. Ainsi, Harry Potter va commencer sa première année dans une des meilleures écoles de sorcellerie : Poudlard. Une année qui sera déjà très mouvementée pour le jeune sorcier…

MON AVIS :

Quel premier tome incroyable! C’est celui que j’ai le plus relu, pourtant je ne m’en lasse pas. 

Harry Potter est le premier tome d’une saga de 7 romans. On est dans un univers fantastique, un univers magique avec des sorciers qui ont des pouvoirs dans un monde rempli de créatures spéciales. Mais il y a aussi le monde « normal« , le monde des « moldus« , ceux qui n’ont pas de pouvoirs magiques. Durant notre enfance, je pense qu’on a presque tous imaginé avoir des pouvoirs magiques, pouvoir disparaitre, pouvoir s’envoler dans le ciel. Mais généralement, on s’imaginait magiciens ou magiciennes, non pas sorciers, puisque les sorciers sont méchants. Ce qui est intéressant avec l’univers qu’on découvre dans ce premier tome c’est que les sorciers composent une société similaire à la notre. Il y a des sorciers gentils, respectueux et des sorciers méchants, dangereux. Finalement, notre imaginaire d’enfant voit dans Harry Potter et ses semblables des sortes de magiciens « normaux », qu’on a envie d’aimer et qu’on a envie d’être. Harry ne nous fait pas peur, au contraire, il nous inspire. Le garçon totalement « normal » qui découvre avoir des pouvoirs magiques, en fait ça pourrait être nous? Ainsi on vit à travers lui cette vie de jeune sorcier qui découvre le monde auquel il appartient réellement. 

Harry est un personnage extrêmement touchant, il est attachant. Le jeune héros est maigre, orphelin, maltraité par la seule famille qui lui reste. Puis finalement dans un autre monde, celui de ses parents, c’est un héros qui a survécu au sort prononcé contre lui par un mage qui effraie la grande majorité des sorciers, qui n’osent même pas l’appeler par son nom. Très vite on le soutient, on veut le voir réussir. Son aventure devient notre aventure et on l’accompagne avec fierté. On a l’impression de le voir grandir sous nos yeux, on le voit s’épanouir, se faire des amis, avoir du soutien face à ses premiers ennemis, en tout cela la lecture a un aspect réconfortant. 

Je trouve ce premier tome particulièrement réussi car l’univers est parfaitement introduit et simple à comprendre. On s’attache très vite au personnage principal et on prend plaisir à la suivre. Mais en plus, l’intrigue est brillamment menée, il y a des surprises, du suspense, des rebondissements et de l’action. On est transporté dans l’univers de Poudlard du début à la fin, on ne s’ennuie pas une seule seconde, au contraire et alors même que c’est un tout petit tome en terme de pages. Comme je l’ai énoncé plus tôt, je relis souvent Harry Potter à l’école des sorciers, et je suis à chaque fois impressionné par la qualité du récit. 

EN CONCLUSION :

Ce tome, je peux le résumer en un mot : efficace. Efficacité dans la présentation de l’univers si particulier et si captivant de la saga Harry Potter. Efficacité dans les choix littéraires faits, dans le caractère des personnages en commençant par Harry, efficacité dans l’intrigue qui fonctionne à merveille et qui nous tient en haleine. C’est une entrée en matière magistrale qui promet beaucoup pour la suite. Une fois qu’on se lance dans « Harry Potter à l’école des sorciers« , on le lit jusqu’à la fin sans vouloir s’arrêter. 

 


Titre : Harry Potter à l’école des sorciers  
Auteur : J.K. Rowling
Edition originale : Bloomsbury
Date de parution (initiale) : 26 juin 1997
Pages : 232 pages
Prix : 8.99€

Tortues à l’infini – John Green

Bonjour, je vous retrouve après un long moment d’absence pour ma chronique de « Tortues à l’infini » de John Green. John Green est un auteur que j’aime beaucoup. J’ai lu deux de ses romans, le célèbre « Nos étoiles contraires » ainsi que « Qui es-tu Alaska? ». Je les avais adorés et j’avais beaucoup d’espoir pour que ça soit aussi le cas avec le dernier titre en date de cet auteur : « Tortues à l’infini ».

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Résumé :

Les troubles psychiques ne sont pas des choses faciles à gérer. Ce n’est pas Aza, seize ans, qui dira le contraire, puisqu’elle les subit au quotidien. Sa meilleure amie Daisy est intrépide et remplie d’une énergie débordante. Aza n’avait pas prévu de résoudre l’énigme de Russel Pickett, le milliardaire en fuite, qui a laissé seul derrière lui ses deux fils, Davis et Noah. Mais Daisy, va l’y entraîner, afin de toucher les cent mille dollars de récompense, qui les aideraient beaucoup pour leur futur. Entre amitiés, enquête, mystères, amour et vérités Aza va tenter de faire bonne figure. Mais il est si difficile d’être une bonne amie, une bonne fille etc quand on tombe constamment dans une même spirale de pensées obsessionnelles…

Mon Avis :

Dès les premières pages, on fait la connaissance d’Aza, personnage principal, et de sa « particularité ». Elle est atteinte de troubles psychiques, plus précisément elle a des pensées obsessionnelles, qui la rongent au quotidien. Ainsi, le contexte toujours plus habituel de la jeune lycéenne américaine, qui mène sa petite vie et à qui il va arriver quelque chose, ne m’a pas épuisé d’avance. Dans ce cas, on a directement un élément qui différencie cette situation habituelle, de la masse des autres similaires et notre intérêt est donc tout de suite en éveil.

Aza et Daisy sont meilleures amies, pourtant elles ont des caractères opposés. Aza est assez calme, douce, et contre sa volonté elle se renferme parfois sur sa propre personne. Daisy est débordante d’énergie et d’enthousiasme. Elle est entraîne aussi bien Aza dans ses projets que le lecteur tout au long du roman. Je me suis fait la réflexion qu’elle était vraiment le type d’amie que chacun mérite à ses côtés. Je l’ai tout simplement adoré, du début à la fin, elle a une personnalité très complète. C’est définitivement mon personnage préféré dans ce roman.

Pour les livres dont j’ai déjà entendus parler, comme celui-ci, je ne lis pas le résumé de la quatrième de couverture, car je trouve qu’ils en disent souvent trop. Les résumés en début de chronique sur mon blog ne sont généralement pas ceux des éditeurs. Ce sont des résumés à ma sauce, que j’essaie de rédiger avec le moins de spoilers possible. Je n’ai donc pas lu la quatrième de couverture avant de lire ce roman, mais après, et heureusement sinon je pense que j’aurai été un peu déçu. La quatrième de couverture à mon goût, vend essentiellement l’aspect enquête, détectives qui veulent la récompense de cent mille dollars. Dans les faits, l’enquête existe, mais ce n’est pas tant l’essentiel que ça dans ce livre.

Dans « Tortues à l’infini » on suit Aza, dans les périples de sa vie. L’histoire commence par la mise en place d’une enquête, qui se poursuivra tout du long. Seulement, je vois surtout cette enquête comme en prétexte, car au cours de la lecture, c’est plus ce qui découle de l’enquête qui est mis en avant. L’accent est mis sur Aza et sa vie avec ses pensées obsessionnelles. C’est l’une des premières fois que je lis un livre dont le personnage principal doit faire à des problèmes psychiques de ce genre. Avant ça, je ne connaissais presque rien sur les pensées obsessionnelles. Je ne savais même pas ce que ça existait comme troubles psychiques. Je trouve cela très bien, que John Green mette la lumière sur ces troubles, auxquels de nombreuses personnes sur cette Terre malheureusement doivent faire face. Les troubles psychiques on n’en parle pas assez, John Green lui-même a dû recourir à un traitement pour ses troubles psychiques, et je ne le savais pas.

Aza, voudrait vivre comme tous les autres, sans se poser autant de questions, mais ça lui est impossible. Elle m’a énormément touché, j’ai aimé la suivre tout au long de ce roman, mais ce que j’ai surtout apprécié c’est son évolution. Elle se bat contre elle-même, pour se satisfaire elle-même, mais aussi satisfaire les autres. Elle est très courageuse! Le récit est bien construit, on avance avec fluidité et rythme. Il est question de famille, d’amour, d’amitié, bref un peu le quotidien classique d’une adolescente de seize ans. Mais avec le contexte de ce roman, tout prend une autre profondeur et puis il faut dire que c’est jamais barbant. Il faut également rajouter à cela la fameuse enquête, qui est plus passive qu’active, mais j’ai apprécié cela, car pour moi ce n’était pas nécessairement le plus important. J’ai vibré presque tout au long de ce roman, j’adorais ma lecture. C’était parfait!

On arrive vers le dernier quart du roman, il faut le récit que évolue puisque la fin est proche. Dès lors, je n’ai plus compris. Monsieur John Green, quel était votre but avec le dernier quart du roman? Le récit était tellement bien, mais il va se passer quelque chose de fort au début du dernier quart et puis j’ai eu l’impression que tout s’écroulait! C’était une action forte, je pensais que l’auteur aurait pu en faire quelque chose d’encore plus intense et intéressant. Au lieu de ça, parce que le dénouement approchait, j’ai eu l’impression que c’était traité de façon très superficielle, on passe assez vite sur les conséquences de l’évènement. Pour moi le rythme s’est brisé, c’est devenu plat. Je n’ai plus apprécié ma lecture autant qu’avant. J’ai eu le sentiment qu’il fallait se dépêcher, donc on passe tout en revue rapidement et on arrive au dénouement. C’est dommage.

Le dénouement, n’a rien amélioré à mon goût. Le seul point positif, c’est que j’ai été un peu surpris, ce n’était pas absolument prévisible. Mais j’ai trouvé ça un peu fade, il n’y avait pas de relief. Ce n’est pas une fin marquante, on ne ferme pas ce livre sur un sentiment fort. Sincèrement, j’oublierai  le dénouement dans les prochains jours alors que le reste du récit en lui-même est marquant!

En conclusion :

« Tortues à l’infini » est indéniablement un livre plus personnel de John Green. Il est né dans l’Indianapolis comme Aza, tout comme elle il est sujet aux troubles psychiques. Quand on lit ce roman, on sent aussi cet aspect plus personnel. Le personnage d’Aza est bien construit, la façon dont les troubles psychiques sont traités, plus précisément ici les pensées obsessionnelles est maîtrisé. À travers Aza, on arrive à se rendre compte ce que ça représente que de vivre avec des troubles psychiques. Cet aspect là, c’est l’essentiel et c’est parfait. Le récit est génial, c’est un pur plaisir. Seulement, la fin du roman m’a totalement déçu, surtout le dénouement qui est trop simple pour moi.

Mon avis est donc mitigé sur ce roman, mais je peux vous inviter à le lire quand même, ça en vaut le coup!


Titre : Tortues à l’infini
Auteur : John Green
Edition : Gallimard Jeunesse
Parution : 01 Octobre 2017
Pages : 352 pages
Prix : 21.00

Le rêve dévoré – Jo Rouxinol

Bonjour, aujourd’hui on se retrouve pour ma chronique du roman « Le rêve dévoré » de Jo Rouxinol. C’est le deuxième roman que je lis de cet auteur. Le premier était « Le temps des étoiles » un roman jeunesse, que j’avais vraiment apprécié, notamment pour son aspect pédagogique. Fin Janvier, Jo Rouxinol m’a proposé de recevoir « Le rêve dévoré », qui cette fois n’est pas un roman jeunesse et qui aborde l’histoire d’une jeune fille qui fugue. La fugue est un thème souvent utilisé autant dans le monde littéraire, qu’artistique ou cinématographique. Mais j’avais envie de découvrir ce livre, car ayant apprécié la façon dont l’auteur a abordé l’antisémitisme dans « Le temps des étoiles »,  j’étais curieux de voir comment il allait traiter le thème de la fugue.

Encore merci à Jo Rouxinol pour l’envoi de ce livre.

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Résumé :

Clarisse est une jeune fille de treize ans et demi, intellectuellement précoce. À son âge, elle est déjà une écorchée vive. Elle n’est pas en phase avec ce que le quotidien à lui offrir, elle est en totale rébellion. Ses parents divorcés ne savent plus comment la gérer, malgré les avertissements, Clarisse persiste dans une attitude insolente à l’école. Plus rien ne va dans le monde de notre jeune adolescente, elle a besoin de s’en soustraire. Clarisse va fuguer, pour fuir la réalité et tenter d’atteindre ses rêves.

Mon Avis :

En commençant ce livre, j’ai été surpris par certaines expressions assez crues. Tout de suite, ça donne le ton, on ne va pas passer par quatre chemins, les réalités sont montrées sans filtre et le langage est sans complexe. Si j’ai de prime abord été surpris par la vulgarité, je ne l’ai pas trouvé gênante, dans le sens où elle n’est pas non plus extrêmement présente et puis ce n’est pas un roman jeunesse. Le langage de Clarisse nous fait rentrer brutalement dans l’histoire et cette brutalité fait écho avec la violence que représente le quotidien pour notre protagoniste.

Clarisse est une jeune fille à la personnalité très forte. L’expression « écorchée vive » la caractérise parfaitement, on comprend dès le début qu’elle est brisée de l’intérieur même si on ne sait pas encore pourquoi. Clarisse est un personnage très intéressant à suivre, elle est littéralement tout et son contraire. Elle peut faire preuve de grande maturité et parallèlement de naïveté et même de bêtise. J’ai adoré la détester, comme j’ai détesté l’adorer. Clarisse reste après tout une jeune fille très sensible, elle nous touche par sa façon d’être avec ses qualités comme ses défauts. Je me suis attaché à elle et je ne l’oublierai pas de si tôt!

J’ai été agréablement étonné par le style d’écriture de l’auteur. Je l’avais déjà apprécié dans « Le temps des étoiles », mais avec « Le rêve dévoré » on est nettement sur un niveau supérieur. C’est vraiment très bien écrit! L’écriture est légère, fluide, avec un petit côté poétique, le tout est sincèrement très agréable à lire.

Le récit est bien construit, avec des choix audacieux, mais qui à la fin payent! L’action démarre très tôt, donc très tôt on est embarqué par l’histoire de Clarisse. L’auteur réussit à maintenir notre intérêt tout au long du récit. Le rythme est maîtrisé, il y a un bon dosage au niveau de l’action et des rebondissements. Dans cette fugue que l’on suit, on ne peut pas réellement prévoir ce qui va se passer. Clarisse cueille le jour, elle vit le moment, le lecteur se trouve dans une même situation et j’ai apprécié cela. Ce roman nous invite indirectement à réfléchir sur des aspects de notre quotidien, il nous invite à un dépaysement. Dans nos sociétés modernes on intériorise un certain modèle de vie, mais l’histoire de Clarisse nous permet de voyager, de nous montrer une alternative à ce que peut être le quotidien.

Au cours de la lecture, on est confronté à des passages, que je juge personnellement choquants. Outre le fait que ce soient des passages à caractère sexuel, ce qui est choquant ce sont réellement les situations, qui sont selon moi d’une grande violence. Ce sont des choses, qu’on ne souhaite pas voir, qu’on ne trouve pas appropriées. Durant ma lecture, ces passages ont été des moments difficiles, qui m’ont gêné, d’autant plus que tout le reste de ma lecture me plaisait grandement. Seulement, comme je le disais plus tôt, le récit est bien construit, rien n’est laissé au hasard. Ces passages s’expliquent au fil de la lecture ou expliquent un point de l’histoire. Ils ajoutent un autre type de violence et de brutalité, ce qui rajoute de la profondeur à l’histoire. C’est malin! J’aurais aimé qu’on n’ait pas à avoir ce genre de passage, mais d’autre part je n’arrive pas à voir ce qui aurait pu à la place donner autant d’intensité au récit.

La fin du roman est maîtrisée, le dénouement est assez inattendu. C’est un parfait condensé d’émotions, c’est surtout une fin très poignante et touchante.

En conclusion :

« Le rêve dévoré » de Jo Rouxinol est un très bon roman. Honnêtement, je ne pensais pas aimer autant ce livre, qui a dépassé mes attentes. J’ai été agréablement étonné! Le récit est parfaitement structuré, on prend un réel plaisir à tourner la page à chaque fois pour découvrir ce qui va se passer. Si le récit est si captivant, c’est en grande partie grâce à Clarisse, un personnage principal attachant, qui fonctionne à merveille et que l’on prend plaisir à suivre. L’écriture de l’auteur est également un très bon point. La lecture est agréable, fluide et il y a ce soupçon de poésie qui est vraiment appréciable.

Carton plein pour ce roman. Spontanément, je vous le conseille totalement. Après, attention, comme je le dis dans la chronique, il y a des passages qui peuvent heurter à mon avis la sensibilité de certains. Je conseille donc ce roman à un lecteur averti!


Titre : Le rêve dévoré
Auteur : Jo Rouxinol
Edition : Adamastor
Parution : 11 Décembre 2017
Pages : 257 pages
Prix : 2.99€

Call me by your name – André Aciman

Salut! Alors aujourd’hui c’est avec un immense plaisir et beaucoup d’excitation que je reviens pour vous parler du roman « Call me by your name » d’André Aciman. Il est sorti depuis 2007, mais a été mis en avant dernièrement grace à l’adaptation cinématographique du roman, qui sort en France le 28 Février 2018. Sans ce film je n’aurais peut-être jamais connu ce livre. C’est là que l’on voit clairement un des aspects positifs des adaptations cinématographiques! Bref, je ne parle pas plus et je vous invite à découvrir mon avis complet!

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Résumé :

 Elio raconte l’été qui l’a marqué à vie, alors qu’il avait dix-sept ans, à la fin des années quatre-vingt. Comme tous les étés, Elio et ses parents reçoivent dans leur maison de vacances sur la côte italienne, un jeune universitaire pour aider le père d’Elio, professeur de littérature, dans son travail. Le charme et l’intelligence d’Oliver, la muvi star comme le qualifie la mère d’Elio, n’échappe à personne. Sous le soleil d’Italie, entre promenades, piscine, parties de tennis, Elio va être de plus en plus attiré par le jeune homme…

« Call me by your name » c’est l’histoire d’une romance d’à peine six semaines, six semaines à peine qui marqueront Elio et Oliver pour toute leur vie.

Mon Avis :

J’ai lu ce livre en VO anglais, c’est la raison pour laquelle le titre est en anglais. Le titre de la version française est « Appelle-moi par ton nom ». D’ailleurs, je vous ferai surement bientôt un article sur mon expérience jusqu’à maintenant avec la VO en anglais.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je rappelle que j’ai lu ce roman à la suite du film, ce que je ne fais généralement pas. Je suis un pro du « livre avant le film » et je ne lis jamais un livre dont j’ai vu le film avant. C’est la première fois que je déroge à cette règle, car le film m’a énormément donné envie de lire le livre. Mais ça c’est une autre histoire, je vous ferai peut-être un article sur le film.

Dès que l’on commence ce roman, on rentre dans une ambiance enivrante. C’est une ambiance douce, chaleureuse et calme, qui détend. Tout au long du roman, j’avais l’impression d’être moi aussi en été en Italie avec eux, de sentir le soleil briller, détendu en train d’écouter les bruits environnant. C’est une ambiance extrêmement réconfortante, j’ai adoré avoir ce goût de vacances d’été en plein hiver.

Elio, le personnage principal de ce roman raconte son histoire au passé, lorsqu’il avait dix-sept ans. Il raconte donc des souvenirs, mais il les rend très vivant de telle sorte qu’on peut parfois oublier que ce qui nous est raconté ne sont que des faits passés. Elio est un personnage que je juge inoubliable. Sa personnalité est magnifique, il est tellement sincère dans sa façon d’être. Il nous raconte absolument tout, ses sensations, ses états d’âme, ses douleurs. Tout cela est raconté avec une grande poésie. André Aciman a une plume divine, mais surtout il y a beaucoup d’intelligence dans son style d’écriture. Aussi, il parsème le récit de nombreuses références en tous genres, surtout littéraires et j’apprécie cela.

Je pense sincèrement qu’il me faudrait un article entier pour vous dire à quel point j’aime Elio. Sa sincérité m’a profondément touché, m’a chamboulé même, de nombreuses fois. Je me suis senti très proche de lui, déjà parce que dans sa façon de narrer il est très proche du lecteur. Mais aussi parce que je me suis à certains moments identifiés à ce qu’il ressentait. Je pense que dans une certaine mesure, tout le monde peut dans ce roman trouver quelque chose qui va faire écho avec un passé, un présent, avec des émotions et je trouve cela extraordinaire.

Le narrateur nous emporte totalement dans son récit qui pourtant dans sa construction n’a rien d’attrayant, au contraire. C’est un récit linéaire, l’inverse total des romans très structuré, avec un rythme soutenu, calculé etc… D’habitude je fuis ce genre de récit pour la simple et bonne raison que je m’ennuie. Ici, on suit le cours de l’été d’Elio, les choses vont à leur rythme, c’est-à-dire ici assez lentement, calmement, vraiment dans l’idée de ce qu’on s’imagine de vacances d’été tranquilles. Si je ne me suis pas ennuyé, c’est parce que l’histoire que l’on suit est elle seule très forte. Et c’est pourquoi dans l’éventualité où vous passiez à côté de l’histoire, de toutes les émotions etc, je pense sincèrement que avez de grandes chances de vous ennuyer et probablement même d’arrêter votre lecture!

Ce que « Call me by your name » a à nous offrir, c’est une histoire d’amour, profondément humaine et brute. Pour moi, l’histoire d’Elio et d’Oliver est bien plus qu’une romance, c’est une histoire d’Amour avec un grand A. C’est une histoire d’amour assez complexe entre un adolescent de dix-sept ans et un jeune homme de vingt quatre ans. Tout est parfait dans ce livre, il n’y a rien de problématique, malgré l’écart d’âge, qui je sais peut faire parler certains. Aussi, c’est une relation homosexuelle, mais l’auteur n’en fait pas plus cas, c’est une relation amoureuse avant tout. C’est une histoire passionnée, l’histoire d’un désir entre deux hommes. On suit le premier amour d’un adolescent, sa découverte du désir, de la sexualité. Je n’ai jamais lu une histoire d’amour aussi intense et vraie. Ce roman, vous chamboule totalement, il vous bouleverse, sans que vous ne puissiez rien faire. Je n’ai jamais pleuré en lisant un livre, mais ce livre méritait toutes mes larmes, en tout cas il m’a donné envie de pleurer à plusieurs reprises. Définitivement c’est une histoire qui m’a touché au plus profond de moi-même. Je ne compte pas le nombre de fois où je m’arrêtais parce que je me prenais des claques par la beauté et la profondeur de ce que je venais de lire!

J’ai pris un plaisir immense à lire ce livre, je le relirai encore et encore. Ça faisait très longtemps que je n’avais pas autant aimé un livre! Elio et Oliver sont des personnages plus qu’attachants, je ne sais pas comment je pourrais les oublier, je ne pense pas que ça soit possible. J’ai lu de nombreux livres, certains que j’ai bien aimé, d’autres moins, d’autres que j’ai adorés. Mais rares sont les coups de cœur de ce genre, rares sont les romans et les personnages qui vous marquent à ce point.

La fin, ayant regardé le film, je pensais la connaître, mais je me suis trompé! Ce n’est pas la même fin que dans le film et ça, je ne m’y attendais absolument pas. C’est une fin extrêmement émouvante, qui m’a déchiré. Mon cœur n’était pas prêt à cette intensité en émotions qui est juste phénoménale! Tout était parfait jusqu’à la dernière ligne. L’auteur joue avec nos émotions tout au long du roman, mais avec cette dernière ligne, en fermant le livre juste après, il ne veut clairement pas nous laisser tranquille! Franchement, c’est une fin digne d’un tel roman!

En conclusion :

J’ai adoré « Call me by your name », qui a été un immense coup de cœur! Selon moi tout est parfait dans ce roman. Le rythme est assez lent, la construction du récit est linéaire, n’a rien d’extraordinaire en soi, mais permet de donner toute la lumière à l’histoire. Une histoire d’Amour comme on en voit peut souvent. Une histoire belle, touchante, profondément humaine et sincère. « Call me by your name » est un tourbillon d’émotions. L’ambiance est également très agréable. Les personnages sont très attachants et marquants, surtout Elio à mon avis, JE L’ADORE! Ce roman est sublime, divin, excellent selon moi! C’est une lecture bouleversante et inoubliable.

Est-ce que je vous conseille ce roman??? OUI, OUI, OUI!!! Si ce livre vous tente, je ne peux que vous dire de foncer! Si vous le lisez ou si vous l’avez lu, n’hésitez pas à me laisser un commentaire ici, ou bien m’envoyer un message sur les réseaux sociaux (Instagram, Twitter et Facebook) à @nosamislesmots. J’ai vraiment envie de connaître vos impressions aussi!


Titre : Call me by your name (vf : Appelle-moi par ton nom)
Auteur : André Aciman
Edition : Atlantic books (vf : Grasset)
Parution : 21 Septembre 2017 (vf : 7 Février 2018)
Pages : 248 pages (vf : 336 pages)
Prix : 10.20€ (vf : 20.90€)

Moi, Simon 16 ans, homo sapiens – Becky Albertalli

Bonjour! On se retrouve aujourd’hui pour ma première chronique de l’année 2018, sur le roman « Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens ». C’est un roman sur lequel j’avais lu pas mal d’avis positif et que j’avais très envie de découvrir. Donc, quand j’ai aperçu la couverture rouge de ce livre en me promenant à Gilbert Jeune, ni une ni deux, je l’ai attrapé et direction la caisse. Pour vous dire à quel point j’étais pressé de le lire, dès que je suis rentré chez moi, je me suis installé sur un fauteuil et j’ai commencé ma lecture!

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Résumé :

Simon Spier, 16 ans (au début de l’histoire), vit dans une petite ville en banlieue d’Atlanta. Il a trois meilleurs amis qu’il adore, deux soeurs et un chien, il fait du théâtre. C’est un grand fan d’Harry Potter et il a une passion profonde pour les délicieux biscuits que sont les Oreo. Aussi, Simon est amoureux, raide dingue d’un certain Blue, qu’il a rencontré sur le compte Tumblr de son lycée. Simon, sous le pseudonyme « Jacques » et Blue, communiquent tous les jours virtuellement. Ils se racontent tout, en faisant attention à ne pas se donner trop d’informations sur leur véritable identité. Seul Blue sait que Simon est homosexuel. Simon et Blue sont dans le même lycée, ils se croisent peut-être tous les jours sans le savoir…

Mon Avis :

Il y a une certaine douceur et quelque chose de réconfortant qui émanent de ce livre et plus précisément de son écriture. C’est une écriture très simple, sans faire pour autant trop enfantine. Le style est léger, doux, fluide et correctement maitrisé, ce roman est donc très agréable à lire.

Le personnage de Simon m’a plu dès les premières pages. On peut s’identifier à lui facilement car sa personnalité fait très « vraie », Simon pourrait être une personne que l’on pourrait croiser tous les jours dans la rue. Pour ses mêmes raisons, on s’attache très vite à lui. Simon est sincère, sarcastique par moments, touchant. On a un rapport privilégié avec lui, il se confie à nous tout au long du roman. C’est un personnage qui apparaît comme banal pour dire vrai, mais il a ce petit quelque chose qui le rend unique et intéressant. J’ai adoré Simon. J’ai grandement apprécié le fait que sa sexualité ne soit pas utilisée comme la chose la plus importante. Que le simple fait qu’il soit gay, devienne le seul moyen de nous attendrir, de nous toucher. Sans condamner les livres qui utilisent la sexualité à ses fins, là je trouve que du coup ça dédramatise l’homosexualité, ça la normalise et ça fait du bien. Aussi, Simon et même Blue ne sont pas, je trouve, d’énièmes clichés de ce que l’on montre souvent des gays et ça aussi c’est un bon point!

J’ai apprécié le fait que l’homosexualité soit dédramatisée dans ce roman, mais je trouve qu’il y a peut-être un certain manque d’équilibre. Il n’y a rien de vraiment dramatique dans ce roman, ça fait peut-être plaisir, mais ce roman selon moi, peut peut-être flouter une face plus sombre de l’homosexualité et donner presque (j’insiste sur le presque) l’impression qu’au niveau de l’homosexualité tout est acquis aujourd’hui, alors qu’on sait bien que non. On a d’une part des romans, qui ne montrent presque que l’homophobie. Là on a un roman tout mignon, qui ne montre pas vraiment les problèmes liés à l’homosexualité de façon percutante, on ne retient que du positif. Est-ce bien ou non? À chacun de se faire son avis.

Tout au long du récit, on suit l’évolution de la relation entre Simon et Blue qui s’écrivent par mail et en même temps on suit Simon dans sa vie au lycée etc… L’ensemble est très juste, les liens qui se font entre mails et réalité rendent ces deux éléments constitutifs du récit encore plus intéressants au fur et à mesure de notre lecture. La relation entre Simon et Blue est mignonne et touchante, mais son évolution est compliquée. Très vite, on se met nous lecteurs aussi à mener l’enquête. On veut savoir qui est Blue. Le récit est construit intelligemment, il m’a captivé entièrement. Je n’arrivais pas à quitter ce livre, j’avais toujours besoin de tourner la page, pour découvrir ce qui allait se passer. J’ai passé d’excellents moments avec ce livre, j’ai ressenti de nombreuses émotions. Je pense qu’il faut vraiment le lire pour comprendre à quel point ce roman vous attrape et ne vous lâche pas.

Toutes les bonnes choses ont une fin et je dirais que pour « Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens », la fin n’a pas été une bonne chose, malheureusement. Plus la fin du roman approchait, plus l’excitation montait car le dénouement arrivait. J’attendais beaucoup de ce dénouement, et je dois dire que le passage du dénouement était beau, imprévu et vraiment mignon. Personnellement, je ne m’y attendais pas et ce qui est bien c’est que ce dénouement apporte une autre dimension à cette histoire. Cependant, les quelques pages qui suivent ce dénouement m’ont littéralement déçu. Tout de suite, j’ai trouvé que ça devenait niais, je ne me retrouvais plus dedans. Tout était trop beau, trop parfait, il n’y avait plus d’équilibre selon moi et j’ai trouvé que ça devenait un peu ridicule. Ça m’attriste beaucoup car j’ai adoré ce roman, mais la fin m’a déçu profondément et j’ai terminé sur un mauvais ressenti, ce à quoi je ne m’attendais pas du tout!

En conclusion :

« Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens » est un coup de cœur! J’ai adoré ce roman. C’est frais, doux, mignon, léger. On prend un plaisir fou à suivre Simon, qui est un personnage attachant. On est très vite captivé par le récit. Bien que simple, le récit est bien mené et sait faire grandir notre intérêt au fil des pages. Ce roman se lit tout seul, il nous fait sourire, il nous crée un pincement au cœur parfois, il nous transporte littéralement à travers bon nombre d’émotions. Malheureusement, le dénouement passé, ma lecture n’a été que déception, le côté trop niais, m’a déplu. Heureusement je dirais, le dénouement arrive tard donc il ne reste que quelques pages après avant de terminer le livre.

Je conseille totalement ce roman, malgré ma déception pour la fin. Ce livre est, je trouve, géniale, il faut le lire!

Aussi, « Love Simon », une adaptation du roman devrait sortir au cinéma en Mars 2018, j’ai extrêmement HAAAAAATE!

Je vous laisse avec le trailer officiel!


Titre : Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
Auteur : Becky Albertalli
Edition : Le livre de poche jeunesse
Parution : 12 Avril 2017
Pages : 352 pages
Prix : 6.90€ (poche)

Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers – Benjamin Alire Saenz

Hello, hello! J’espère que vous allez tous et toutes bien! Je vous retrouve en ce début de mois de Septembre avec ma chronique du roman « Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers » de Benjamin Alire Sáenz. C’est parti!

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Résumé :

Aristote et Dante, deux jeunes garçons du même âge, n’ont a priori rien en commun. Dante est un garçon décomplexé, sûr de lui, drôle, qui baigne dans l’amour de ses parents. Aristote, lui est plus réservé, c’est un garçon silencieux. Mais, au fond de lui, c’est plutôt la tempête. Ari est en colère, principalement contre ses parents qui agissent comme si son grand frère, qui est en prison, n’avait jamais existé. « Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers » c’est l’histoire d’une rencontre singulière entre Aristote et Dante. Ils vont nouer une amitié forte et passionnée comme on en rencontre rarement. Ensemble ou seuls, ils vont passer par des moments de questionnements, de quêtes d’identité. Ils veulent découvrir les secrets de l’univers.

Mon Avis :

L’histoire d’Aristote et Dante commence en 1987, ils ont alors quinze ans. Après avoir cette information de temps, j’ai trouvé que plus rien ne faisait vraiment écho à l’époque où se déroule le récit. Je dois dire que cela m’a assez perturbé, si ce n’était pas indiqué j’aurai totalement pu croire que l’action se déroulait à une année proche de la nôtre. C’est assez perturbant, mais après réflexion je trouve ça finalement intelligent. Déjà, cela permet de fixer l’intérêt du lecteur uniquement sur l’essentiel du récit, puisque les indications de temps, les détails, les descriptions de décors sont absentes ou floues. Aussi, je trouve que cela rappelle l’univers et donc le titre du livre. On est finalement comme en apesanteur, on suit ce qui se passe dans notre microcosme et ce qui est autour n’est que néant.

J’ai eu sincèrement du mal avec le début du roman, qui m’a laissé dubitatif. Toutefois, ce roman exerçait sur moi une attraction inexplicable. J’ai été à la fois envoûté par un « je-ne-sais-quoi » et à la fois je suis resté perplexe. Déjà, je n’ai pas vraiment apprécié les personnages au début. Ils m’ont intéressé dès les premières pages, puis ils m’ont exaspéré. Ce roman est basé sur les interactions entre Ari et Dante et dans ce début de roman, j’ai vite saturé. Les personnages partaient dans de longues discussions, sur des sujets parfois « futiles » et débâtaient. Ils faisaient pour moi trop de manières, à toujours ressasser les mêmes choses, à se compliquer la vie pour « rien ». En plus de cela, par moments les dialogues s’enchaînaient comme des stichomythies, j’ai trouvé ça éprouvant à lire. Il n’y avait rien de vraiment concret, c’était ces dialogues, des états d’âme encore et encore et je n’arrivais pas à trouver mon intérêt là-dedans.

J’ai également trouvé perturbant, le caractère enfantin des personnages dans ce début de roman. Ils ont quinze ans, mais ils pensent, disent ou font des choses, qui pour moi ne correspondent pas à leur âge. Dans le contexte de ce roman qui est tout à fait réaliste, cela m’a gêné. Ce qui m’a par exemple marqué, c’est lorsqu’ils décident d’aller dans la rue pour jouer à celui qui lancera sa chaussure le plus loin, tout en se disputant sur les règles. Je n’arrive vraiment pas à imaginer deux garçons de quinze ans jouer à de telles choses, même en 1987.

Les cent premières pages passées, le récit a commencé à évoluer vers quelque chose de différent et c’est à partir de là que j’ai commencé à pleinement apprécier ma lecture. On découvre Ari surtout, mais également Dante sous un autre jour. On suit Ari dans sa petite vie d’adolescent, on apprend à mieux le connaître, à l’aimer. C’est un personnage extrêmement touchant et sincère, il a un humour assez piquant et sa façon de jouer l’indifférent me plaît. C’est un garçon calme d’apparence, mais à l’intérieur ses sentiments se bousculent. J’ai aimé sa sensibilité, sa façon de réfléchir, de voir les choses et j’ai parfois pu me reconnaître en lui. Dante est complètement différent, mais il partage avec Aristote une grande sincérité, beaucoup d’intelligence et une vraie sensibilité.

Plus j’avançais dans ma lecture et plus j’étais captivé. La lecture est simple et légère, le récit va tout en fluidité, c’est vraiment agréable. Il n’y a rien dans le récit qui soit extraordinaire en soi, mais ce sont les personnages et leur histoire qui rend ce roman extraordinaire. La relation entre Ari et Dante est complexe, étonnante, belle et touchante. Ils sont différents, mais se complètent à merveille et j’ai adoré suivre leur évolution.

Je lis beaucoup de livres, mais la fin de celui-ci m’a touché d’une façon rare. Cette fin de roman est divine, parfaitement exécutée. C’est une fin tellement poignante, avec des émotions fortes et variées. J’ai été profondément touché. Les dernières pages, surtout, sont tellement magnifiques, tellement parfaites!!! Cette fin m’a bouleversé, ce roman m’a bouleversé. En fermant ce livre, je suis resté interdit un bon moment. Mes sentiments se mélangeaient, j’avais à la fois envie de crier, de pleurer et de sourire bêtement, c’était très étrange. Mais par-dessus tout, je voulais relire ce livre de suite pour tout revivre.

En conclusion :

Je dirais que pour moi ce livre est un coup de cœur mitigé. C’est indéniablement un très beau livre, agréable, avec de beaux personnages et une belle histoire. Mais, je n’oublie pas que les cent premières pages ont été compliquées et que mon sentiment d’agacement n’a pas été fugace. Le début de ce roman est donc selon moi un gros bémol, mais le reste vaut entièrement le coup. Je ne peux que vous conseillez de le lire, c’est un livre sublime, qui m’a marqué et que je relirai, même si encore j’ai vraiment un réel souci avec le début.


Titre : Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers
Auteur  : Benjamin Alire Saenz
Edition : Pocket Jeunesse
Parution : 18 Juin 2015
Pages : 368 pages
Prix : 17.90€

Le journal d’un vampire en pyjama – Mathias Malzieu

Bonjour tout le monde! On se retrouve aujourd’hui pour ma chronique du roman « Journal d’un vampire en pyjama » de Mathias Malzieu.

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Résumé :

« Journal d’un vampire en pyjama » c’est l’histoire de Mathias Malzieu, il raconte une étape de sa vie. Atteint d’une maladie rare, il devient un vampire en pyjama. Pendant cette période difficile, l’écriture de ce roman a été pour lui un moyen de tenir le coup, de survivre. Au fil des pages de ce roman, on découvre donc l’aventure qui a marqué cet auteur à tout jamais.

« Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue » – Mathias Malzieu

Mon Avis :

En commençant ce roman, je ne savais rien sur celui et rien sur l’auteur, qui m’était inconnu. Le titre m’avait intrigué, je m’attendais à une fiction assez humoristique. Je me suis tout à fait trompé. En le découvrant à la lecture des premières pages, j’ai été davantage intriqué par ce qu’allait être finalement ce roman et surtout je voulais comprendre la signification du titre. Ce roman n’est donc pas une fiction, mais plutôt une autobiographie, puisque l’auteur raconte un passage de sa vie qui l’a bouleversé.

S’il y a bien une chose qu’il faut faire ressortir de ce roman, c’est bien son écriture. Il y a vraiment quelque chose d’unique dans celle-ci, je l’ai littéralement adoré du début à la fin. C’est une écriture toute en poésie, l’auteur manie le langage avec intelligence et fait ressortir la beauté de la langue française. Mais, ce n’est pas le genre de poésie à la recherche de beauté suprême, où tout serait doux, où chaque mot serait parfaitement délicat et précautionneusement posé. Non, c’est une poésie que je qualifierais de « vraie » ou de « sincère », dans la mesure où c’est une poésie qui parle d’elle-même et qui selon moi peut toucher un grand nombre d’entre nous. Il n’y a pas de métaphores très compliquées, dont on ne saisirait pas le sens directement. On est plus dans une sorte de simplicité et ça reste très beau.

L’écriture de l’auteur est également marquée par un humour léger et très sympathique. C’est justement dosé et ça apporte des petites touches de couleurs tout à fait appréciables, dans l’ambiance de ce roman qui n’est pas des plus gaies. Dans la façon d’appréhender certaines choses, dans sa philosophie et dans les images ou références qu’il utilise, Mathias Malzieu apporte une touche de « magie enfantine » dans son écriture. C’est un peu déroutant parfois, mais ça atténue le côté dramatique de l’action et c’est touchant. L’auteur en lui-même est donc une personne touchante, c’est un peu un homme-enfant. Sa personnalité transparaît à travers ce roman, à tel point qu’on a l’impression de le connaître à  la fin du roman. Je ne connaissais pas Mathias Malzieu et ce roman m’a permis de faire une très très belle découverte!

Dans « Journal d’un vampire en pyjama » il est question de combat contre la maladie. L’auteur, a contracté une maladie rare et grave, qui aurait pu le tuer. On le suit durant tout son cheminement, on apprend comment cela a affecté sa vie, comment il se sentait etc… Le sujet est dur, mais j’ai apprécié suivre cette aventure, qui permet de voir la vie autrement et qui transmet de nombreux messages. On vit l’histoire de l’intérieur et on a l’impression d’être l’oreille attentive dont l’auteur avait besoin durant tout son périple. Ce périple est avant tout un périple médical, Mathias Malzieu passait de nombreux moments à l’hôpital. On apprend beaucoup sur la maladie rare dont il a été touché et sur le fonctionnement de certains organes. Le corps médical est mis en valeur dans ce roman et c’est quelque chose que j’ai apprécié. L’auteur, en plus de cela met davantage en lumière les infirmières, ou « nymphirmières » comme il les appelle. Les médecins font indéniablement un travail immense, les infirmières aussi, mais également elles apportent cette touche d’humanité supplémentaire et un peu de lumière dans le quotidien des personnes hospitalisées, ou non d’ailleurs.

La fin du roman n’a rien d’exceptionnellement en soi, c’est dans la juste continuité du récit. C’est une belle fin, positive, qui permet de fermer ce livre sur d’agréables notes.

En conclusion :

Un très bon livre! Mathias Malzieu nous raconte son combat contre la maladie de manière tout à fait touchante. Son écriture tout en poésie est magnifique, avec un humour délicat et une touche un peu enfantine, qui égayent le tout. Le combat que l’auteur a mené contre la maladie et qu’il raconte dans ce livre, nous fait ressentir des émotions fortes et profondes. Ce livre délivre de très beaux messages, notamment un message d’espoir et de persévérance. On ressort de cette lecture grandi. Enfin, ce livre permet de découvrir ou d’apprendre davantage sur la personne qu’est Mathias Malzieu. J’ai pour ma part adoré sa personnalité, sa philosophie et je sais que je lirai d’autres de ses livres.

J’ai beaucoup aimé ce livre, que je vous conseille vivement!


Titre : Journal d’un vampire en pyjama
Auteur  : Mathias Malzieu
Edition : Albin Michel
Parution : 27 janvier 2016
Pages : 240 pages
Prix : 18.00€

À la place du coeur – Arnaud Cathrine

Salut! À la suite des attentats qui ont touché la France en 2015, plusieurs livres sont sortis à ce sujet. J’ai regardé cette arrivée de livres dans la blogosphère, d’un regard assez distant. Je ne me voyais absolument pas me plonger dans ce genre de livre. Parmi tous ceux-ci, il y a un qui s’est démarqué et sur lequel j’ai lu de nombreux avis élogieux : « À la place du cœur ». Ce n’est que maintenant, par curiosité que j’ai décidé de le lire, et je vous donne aujourd’hui mon avis sur ce roman.

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Résumé :

Caumes, dix-sept ans, n’attend qu’une chose, que l’année soit finie, qu’il ait passé son bac pour rejoindre son grand frère à Paris. Pour l’instant, il mène sa vie de lycéen, dans sa petite ville natale, entre amitié, école, parents, ennemis et amour. Justement, niveau amour, un changement est en train de s’opérer dans la vie du jeune Caumes. Il se pourrait qu’Esther, la fille de ses rêves, s’intéresse aussi à lui. Comme on le sait, le premier vrai amour crée un bouleversement dans la vie d’un adolescent. Mais Caumes, ne va pas être au bout de sa peine et va devoir faire face en même temps à un autre tsunami. Le 7 Janvier 2015, la France bascule dans l’horreur, avec l’attentat contre Charlie Hebdo. Dans « À la place du cœur » on suit une semaine d’effroi pour la France, une semaine avec Caumes, entre horreur et passion.

Mon Avis :

Dans ce roman, nous suivons Caumes, un adolescent de dix-sept ans, durant une semaine qui a marqué la France. Le cadre se veut réaliste, mais celui-ci ne l’est pour moi pas complètement. Le souci se pose surtout au niveau de la représentation des adolescents, assez présents dans l’histoire puisque nous suivons la vie d’un lycéen. J’ai trouvé que les adolescents étaient parfois trop caricaturaux et faisaient tache dans le cadre réaliste que nous propose ce roman. Caumes est en terminale, à ce niveau les jeunes ne sont pas vraiment comme ils sont dans le roman. Dans « À la place du coeur » ils sont parfois montrés comme vraiment immatures et leurs réactions étaient des fois si puériles que l’on aurait dit des collégiens. J’ai en mémoire certains passages où ils étaient en classe, qui étaient bonnement ridicules. Je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse donner une telle immaturité à des jeunes à l’aube de leur majorité.

Certaines réactions des parents de Caumes et scènes familiales étaient également un peu caricaturales et surtout vues et revues. Les personnages principaux sont intéressants, leurs caractères s’accordent bien ensemble, mais ils n’ont rien d’exceptionnels. Les caractères ne sont vraiment pas très développés, ils servent à l’histoire mais sans plus, je ne m’y suis pas du tout attaché.

Le récit est construit sur deux points principaux, une histoire d’amour et les attentats. L’histoire d’amour est à mon goût tout à fait banale, elle n’apporte rien de bien important. Les choses se font vite et simplement, il n’y a pas vraiment de force ou de réelle beauté dans l’expression des sentiments. Cette histoire d’amour est certainement davantage marquée par des scènes de sexe que par une élévation de leur amour. Les passages où ils font l’amour pourraient même renforcer leur amour justement, le rendre plus beau, plus profond, mais je n’ai pas trouvé que c’étaient le cas. Ces scènes d’amour on les tolère ou pas, moi ce n’est pas ce qui m’a forcément gêné, je les ai juste trouvées parfois un poil indélicates.

Le sujet principal de ce roman, reste avant tout les attentats. À travers ce roman on revit cette semaine de Janvier 2015 qui a vraiment été difficile. On la revit à travers le regard d’adolescents, ce qui est vraiment une bonne idée. Les médias, ne donne pas forcément de façon spontanée la parole aux adolescents dans ces moments-là.  On sait moins ce qu’ils peuvent penser, ce qu’ils peuvent ressentir. Avec « À la place du cœur » on découvre comment les jeunes peuvent réagir face à de tels événements. Les réactions des adolescents dans le roman, comme je l’ai dit plus tôt sont parfois un peu étranges, mais au moins les situations mises en place sont vraisemblables. L’auteur nous montre par exemple toutes les tensions qu’il peut exister, ou encore la difficulté pour le corps enseignant de gérer la situation, à savoir expliquer ou pas, comment le faire etc… Mais l’auteur reste quand même beaucoup dans le factuel à mon goût. Il ne crée pas vraiment quelque chose de poignant derrière.

Ainsi, ce récit est surtout bien pour revivre la chronologie de cette fameuse semaine de Janvier 2015. Je m’attendais à ce qu’il y ait quelque chose de profond au-delà de ça, ce qui n’a pas été le cas. C’est l’histoire d’amour qui aurait pu apporter quelque chose d’intéressant , mais encore il n’en a rien été. Pendant tout le récit je me suis donc demandé à quoi servait cette histoire d’amour, puisqu’elle n’apportait pour moi rien. Je comprends l’idée de l’auteur de vouloir associer ces deux bouleversements qui arrivent dans la vie de Caumes sauf que là ça ne marche pas correctement. Entre les personnages qui ne sont pas très bons, le côté réaliste parfois trop caricatural, l’histoire d’amour insipide et le récit qui n’est pas plus approfondi, clairement je n’ai pas apprécié. C’était pour moi trop simple et sans grand intérêt. De plus, j’ai eu la preuve de ce pour quoi je ne voulais pas lire ce genre de roman, en effet me replonger dans ces histoires d’attentats n’a vraiment pas été agréable.

Le dernier tiers du roman a tout de même relevé le niveau, ça été mieux. Le dénouement approchait, il y avait davantage d’action, c’était plus intéressant. Je dois dire que le dénouement et la fin du récit ont été bien exécuté. J’ai enfin trouvé la profondeur dans le récit, que je cherchais tout au long de ma lecture. C’est là que l’auteur a vraiment donné un sens à son histoire. On a des passages, poignants, émouvants et avec des émotions fortes. Cette fin elle est extrêmement bouleversante et tragique, elle fait passer des messages forts. Le ton employé était également plus affirmé et les personnages plus matures. Je n’ai pas énormément aimé ce livre, mais là fin est incroyablement belle.

En conclusion :

« À la place du cœur » est un roman avec de bonnes idées, mais qui ne fonctionne pas tout à fait. Les personnages sont parfois caricaturaux, le récit est un peu trop simple, l’histoire d’amour est assez banale et n’apporte rien de vraiment nécessaire ou d’intéressant. C’est un bon roman pour revivre la chronologie de cette semaine d’attentats de Janvier 2015. Mais derrière ça comme le récit n’est pas plus approfondi, je n’y ai pas trouvé mon intérêt, surtout que par nature le sujet n’est pas des plus agréable. Heureusement, la fin du roman relève le niveau et pour le coup est presque parfaite.

Personnellement, je ne comprends pas du tout l’engouement qu’il y a eu pour ce livre et je ne le vous conseille pas. Mais bien sûr, si le roman vous fait envie, n’hésitez pas à tenter, beaucoup d’autres l’ont adoré.


Titre : À la place du cœur, saison 1
Auteur  : Arnaud Cathrine
Edition : Robert Laffont
Parution : 1 Septembre 2016
Pages : 252 pages
Prix : 16.00€