L’Ordre Terne 2 : La colère du magicien – I.M. Nancy

Bonjour! Aujourd’hui, je vous retrouve pour ma chronique du tome deux de la saga « L’ordre Terne » de I.M. Nancy. À ma grande surprise et bien que je ne sois pas fan du genre qu’est la fantasy, j’ai apprécié le premier tome. J’ai lu le second tome et je suis maintenant prêt à vous en parler.

Merci à l’auteur pour l’envoi de son livre.

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RÉSUMÉ du livre:

Qui donc tire les ficelles de la catastrophe qui guette les Cinq Royaumes ? Les trois Lunes dans leur folle quête de vengeance ? Berendor Cairn, ce sorcier déchu et vieillissant qui n’a de cesse de vouloir racheter ses fautes ? Ou bien cette mystérieuse gemme noire qui promène de main en main son pouvoir malfaisant ? Dans ce deuxième volet de la saga de l’Ordre Terne les acteurs de la catastrophe qui se profile se confrontent à leurs destins, aussi sombres soient-ils. Tandis que les intrigues politiques voient s’affronter les puissants et les ambitieux dans des querelles de pouvoir et d’argent rien ne semble pouvoir arrêter la Prophétie. Et pourtant, elle ne prédit rien d’autre que le retour d’une guerre dévastatrice qui ne laissera aucune chance aux hommes.

Voilà une épopée passionnante dans laquelle Cinq Royaumes vont affronter le plus grand péril auquel ils puissent être confrontés : la fin de tout espoir.

MON AVIS :

Première chose que je dois souligner, il y un résumé du premier tome au début du livre! On ne retrouve pas ça souvent, pourtant c’est parfois très pratique pour ne pas être totalement perdu en commençant la lecture d’un nouveau tome. Ce petit résumé m’a bien aidé, c’est bête, mais ça m’a fait plaisir qu’il y en ait un.

Malgré le résumé du tome précédent, il faut dire que comme avec le premier tome, j’ai ramé au début. Dans cette saga, il y a beaucoup de gens importants, mais leurs noms sont compliqués à retenir. Même s’il y a une liste des personnages, je trouve que c’est un peu fastidieux et pas forcément agréable de devoir toujours revenir à la liste. Moi, ce que j’ai fait et que je fais habituellement, c’est que je poursuis ma lecture comme si de rien était. Au fur et à mesure, j’ai remis les bons statuts sur les noms des personnages que je commençais à assimiler et j’ai commencé à sortir la tête de l’eau.

Après cette courte période où je nageais en eaux troubles, j’ai pu enfin rentrer dans le récit. Celui-ci démarre sur les chapeaux de roue, les péripéties commencent de suite, on découvre de nouveaux personnages. La narration nous fait changer de point de vue constamment, ce n’est pas dérangeant mais au contraire assez plaisant. On découvre plusieurs personnages et on les suit tous en parallèle, on varie de sensations, il n’y a donc pas de lassitude qui se crée. L’intrigue principale est dans la continuité de celle du premier tome. Elle est très bonne et bien emmenée au cours du roman. Comme je viens de le dire, grâce à la narration on est sur plusieurs fronts, par conséquent il existe différentes petites intrigues qui découlent de la principale. Ces intrigues sont sincèrement toutes aussi bonnes les unes que les autres. Elles sont passionnantes, bien maniées ce qui fait que la trame du récit est excellente.

Le récit est dynamique, rythmé et palpitant. Plus j’avançais dans ma lecture et moins je voulais la quitter. Les enjeux nous tiennent avec force, on veut savoir ce qui va se passer. Dans ce second tome, l’action est clairement de la partie, on n’a pas le temps de s’ennuyer. La structure est de qualité et le développement du récit est bon. J’avais peur que ça aille dans tous les sens, mais finalement pas du tout. La lecture est fluide, agréable dans l’ensemble et passionnante.

Le style d’écriture de l’auteur me laisse mitigé. Je trouve sa plume bien différente de ce dont j’ai l’habitude, c’est en partie pour cela que le début de la lecture a été compliqué, il faut pour moi un temps d’adaptation. Si je trouve son style d’écriture si différent, c’est parce qu’il est très élaboré. Le registre utilisé est fin, le vocabulaire est soutenu. Il y a aussi une forte utilisation des figures de style. D’une part, je trouve son style d’écriture beau et plaisant, les mots sont maniés avec une belle dextérité. Ce qui me gêne par contre un peu, c’est l’utilisation des figures de style que je trouve par moments excessif. C’est surtout dans les cent premières pages que j’ai ressenti ça. Après je n’ai plus été gêné, tout allait bien. Je ne sais pas, peut-être que là c’est encore une question d’habitude.

EN CONCLUSION :

C’est un très bon second tome. Après s’être habitué à l’écriture de l’auteur et avoir retrouvé ses repères, on se retrouve plongé dans l’univers fantasy de cette saga. Le récit est passionnant, rythmé, les intrigues sont bonnes, il y a de l’action. La trame est menée avec maîtrise, la lecture est donc plaisante. C’est un tome bien meilleur que le précédent et qui donne à la fin envie de lire le suivant.

Si vous êtes friand de fantasy, n’hésitez pas à découvrir la saga « L’Ordre Terne » de I.M. Nancy.


Titre : L’Ordre Terne tome deux : La colère des magiciens

Édition :  Autoédité

Auteur : I.M. Nancy

Parution : 12 Octobre 2016
Pages :  402 pages
Prix : 13,90€

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Homère, Iliade – Alessandro Baricco

Bonjour! Aujourd’hui je reviens avec une chronique un peu particulière. Je ne vais pas vraiment me concentrer sur l’histoire que nous propose ce roman, c’est-à-dire « L’Iliade », je vais plutôt me concentrer sur l’écriture. En effet, « Homère, Iliade » n’est pas une traduction de L’Iliade d’Homère, mais plutôt une transcription faite par le grand auteur Alessandro Baricco. C’est donc surtout de cette transcription de l’épopée homérique dont je vais vous parler.

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RÉSUMÉ :

« L’Iliade, chante cinquante et un jours de la dernière année d’une guerre de dix ans qui prend fin avec la conquête et la destruction de Troie. Elle chante des dieux, des hommes et des héros, inoubliables dans la colère et l’ambition, l’audace et l’ingéniosité, la vengeance et la pitié, tous prisonniers des frontières d’un éternel champ de bataille. »

Écrivain et musicologue, Allessandro Baricco, à partir d’une traduction moderne, a « réécrit » L’Iliade d’Homère, sans pour autant la transformer. Il a concentré l’essentiel, mis en lumière les personnages, laissés les dieux au second plan pour raconter de manière plus accessible une très grande histoire de sang, de guerre, de guerre et d’aventure, qu’est L’Iliade.

MON AVIS :

Je pense que peu de personnes aujourd’hui, peuvent se vanter d’avoir lu L’Iliade, la pure, la vraie. Je ne vous apprends très certainement rien de nouveau, mais l’Iliade tel qu’elle a été rédigée à son époque est extrêmement difficile à lire et à comprendre. On peut trouver de très bonnes traductions de L’Iliade en français, des traductions très réussies, qui peuvent parfois respecter l’hexamètre grec, mais pour lire cela il faut vraiment s’accrocher. À l’inverse, on trouve aussi des traductions très simplistes et raccourcies, mais souvent on perd l’essence même du récit et on lit quelque chose qui peut ne rien à voir avec le texte original. Entre les deux extrêmes, on peut trouver des choses sympathiques, lisibles facilement et gardant l’âme du récit, « Homère, Iliade » de Baricco en fait partie.

J’apprécie énormément la façon de retranscrire L’Iliade qui a été choisie par Baricco. Déjà, il n’a pas vraiment coupé de scènes, mais a enlevé toutes les apparitions divines. C’est vrai que dans l’Iliade, les dieux ont une grande importance et cela m’a fait tout drôle de ne pas les voir agir, donner des ordres etc. Cependant, en enlevant les dieux, le récit est tout aussi intéressant. La structure du récit est alors tout à fait laïque, donc cela ne crée pas d’incompréhensions, le récit se tient. L’auteur, a aussi modifié le style, notamment au niveau du lexique, pour qu’il soit plus vivant et moderne. Je trouve cela parfait, car le vocabulaire initial, avec les litanies et tournures un peu spéciales, ce n’était pas forcément le plus agréable, pour moi en tout cas.

Baricco est aussi intervenu au niveau de la narration. Au lieu de n’avoir qu’un narrateur extérieur, nous en avons toute une diversité. En effet, plusieurs personnages vont à leur tour narrer une partie de l’histoire, à la première personne. Ce procédé rend la lecture bien plus accrochante et vivante.

Tout ce travail de l’auteur, donne quelque chose d’assez fidèle au texte d’origine, mais surtout de modernisé. Baricco a su enlever les éléments rendant la lecture ennuyante et pesante. La narration extérieure, trop impersonnelle a disparu, pareil pour les interventions divines cassant le rythme, ainsi que pour tout ce qui était « lourd » au niveau de la syntaxe. J’ai donc pris un énorme plaisir à lire cette épopée qui n’est pourtant pas ma préférée (je préfère largement l’Odyssée). C’est fluide, captivant, léger et agréable à la lecture. On n’a pas ce sentiment de lire quelque chose de falsifié, car ce n’est pas le cas et ça fait du bien. Avec cet ouvrage, on va à l’essentiel en prenant le plus agréable des chemins et je trouve cela excellent.

Au cours de ma lecture, il y a eu des moments où je me suis un peu ennuyé. Cela n’est absolument pas dû au travail d’ Alessandro Baricco au contraire. C’est simplement, que L’Iliade est une histoire qui ne me passionne pas forcément à la base, et quand venaient des scènes de bataille un peu longues, je finissais par me lasser. L’Iliade, c’est avant tout une histoire de guerre et moi ça ne m’emballe pas forcément. C’est aussi sur ce point que je vois aussi que cet ouvrage est génial, car j’ai su apprécier l’épopée sans pour autant être fan de l’histoire.

Baricco, a fait un certain choix à la fin du récit et je lui en suis infiniment reconnaissant. On termine notre lecture sur un passage de l’Odyssée où un aède chante la fin de la guerre de Troie. En effet, dans l’ Iliade on finit l’histoire sans connaître la fin de la guerre. Ici, pas de frustration, on finit l’ouvrage en connaissant la fin de cette fameuse guerre de Troie qui nous est racontée. C’est un petit détail qui pour moi a une grande importance.

Après le récit, l’auteur nous offre une apostille sur la guerre, qui donne une autre dimension à notre lecture. Cette apostille vaut vraiment le coup d’être lue, elle est enrichissante et intéressante. Je l’ai bien apprécié.

EN CONCLUSION :

Je n’avais jamais lu de Baricco, mais rien qu’avec ce livre je comprends pourquoi c’est un auteur si connu. Dans cet ouvrage, tout est fait avec justesse, intelligence et la narration est maîtrisée. J’applaudis le travail de transcription qui a été fait, qui modernise L’Iliade sans pour autant que l’on perde l’âme du texte d’Homère. C’est une lecture très agréable, totalement accessible à un jeune dès quatorze ou quinze je pense. Même si l’histoire en elle-même ne me passionne pas, j’ai passé d’agréables moments de lecture avec ce livre, que je vous conseille vivement!


Titre : Homère, Iliade

Édition :  Folio

Auteur : Alessandro Baricco

Parution : 6 Septembre 2007
Pages :  256 pages
Prix : 7,70€

Nos années sauvages – Karen Joy Fowler

« Nos années sauvages » de Karen Joy Fowler… J’ai lu énormément de commentaires positifs sur ce livre, mais du négatif aussi. Ce livre a été plébiscité par beaucoup et loué par la presse. Comme toujours, lorsqu’un livre est autant plébiscité, il attise ma curiosité et mon envie de le lire. Ni une, ni deux, j’ai sauté le pas et je vous en parle aujourd’hui.

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RÉSUMÉ :

C’est l’histoire d’une famille, deux sœurs, un frère et leurs parents, qui vivaient ensemble et heureux. Rosemary, était une fille extrêmement bavarde. Mais un jour, sa sœur disparaît sans grande explication. Puis, un jour c’est son frère qui part, sans prévenir et qui ne revient plus. Depuis, Rosemary a cessé de parler. Aujourd’hui, elle a décidé de nous ouvrir son coeur pour nous conter son histoire. L’histoire d’une famille hors normes, et de sa sœur, Fern, littéralement pas comme les autres…

MON AVIS :

Dès la première page, j’ai compris que cette lecture allait être très différente de ce dont j’ai l’habitude. Première excentricité, la narratrice ne commence pas son histoire par le début. Elle débute au milieu, fait des bons en arrière et revient au présent. C’est déconcertant au départ , j’ai trouvé ça osé, mais c’est original et puis c’est bien manier, on ne se perd donc pas.

J’ai directement été saisi par ce roman. L’ambiance, la narration et le début de l’histoire de Rosemary m’a intrigué. On ne comprend pas encore tout mais on sait que Rosemary a un lourd passé, cela se sent dans sa narration très mystérieuse. « Mystère » est le mot qui caractérise selon moi le mieux le commencement du récit. J’ai été envoûté par cette lecture, et ce, surtout grâce au style d’écriture de l’auteur. Karen Joy Folwer a une plume magnifique, captivante, pleine d’intelligence et de poésie. Son style me rappelle en certains points, celui de John Green, auteur que j’aime beaucoup.

Rosemary, commence par nous raconter sa touchante histoire familiale de façon d’abord superficielle. Elle ne rentre pas dans les détails, mais cela avait suffi à me plaire.  À la fin du premier tiers du récit, elle va désormais entrer dans le vif du sujet. Pour cela, elle va nous révéler l’identité de Fern, sa sœur, qui est le cœur de son histoire. Cette révélation-là, a été pour moi un choc, je suis tombé des nues comme je l’ai rarement été. Dès lors, la façon dont j’ai vécu cette lecture, a été totalement altérée.

Tout au long du récit, on découvre l’histoire atypique de la famille de Rosemary. Une famille américaine comme il en existe peu. On découvre un passé triste, joyeux, riche en espoir, en amour, mais aussi en méfiance et désespérance. C’est une histoire profondément touchante et on ne peut pas le nier. En plus, mêlée à la profondeur d’écriture de l’auteur, on a quelque chose de passionnant. Paradoxalement, je dirais que c’est une lecture passionnante mais qui ne m’a pas passionné. J’ai été touché par ce récit, mais pas autant que je l’aurais pu. Pourquoi? Parce que l’identité de Fern et tous les sentiments lui étant liés, entrent en contradiction avec ce que je trouve « décent ». J’ai trouvé que le situation était un peu exagérée, presque risible. J’ai aussi trouvé excessif de nombreux aspects de ce roman. Sans trop en dire, rien que du fait de Rosemary soit la sœur de Fern, j’ai du mal à l’adhérer.

Même si je n’ai pas vécu l’histoire à fond comme il l’était possible, j’ai apprécié ma lecture. Par contre, si la plume de l’auteur ne m’était pas aussi plaisante, il est clair que ça aurait été une lecture plus compliquée. Après nous avoir raconté suffisamment son passé, Rosemary passe à la narration de ce qu’elle vie, dans le présent. On la suit dans sa vie d’étudiante, entre la colocation, les amitiés etc et cela m’a vraiment plu. On apprend à connaître Rosemary différemment, c’est plaisant et je l’ai ainsi apprécié davantage.

Dans la dernière partie du roman on est donc exclusivement dans le présent, et c’est pour cela que c’est ma partie préférée. Les allusions au passé et donc à Fern sont toujours présentes, mais de façon différente et de ce fait j’ai été moins « gêné ». C’est une partie plus vivante avec davantage de rythme et d’enjeux. Rosemary « va laisser » légèrement Fern de côté, pour se tourner vers une nouvelle lueur d’espoir. Son frère aîné qu’elle n’a pas vu depuis des années, refait surface.

J’ai vraiment apprécié la fin de ce livre. Il y a de belles émotions, surtout, plus d’émotions que j’arrive totalement à comprendre. Toute l’histoire de Rosemary, par rapport à Fern et tout ce qu’il y a autour, a été synthétisé en plusieurs messages inspirants et d’actualités. Cette fin nous emmène à réfléchir sur de nombreuses choses de la Vie, sur tous ses aspects. Jusqu’où peut-on aller pour la science? Est-ce que les différences comptent dans l’amour?…

EN CONCLUSION :

Ce n’est pas que je n’ai pas aimé le sujet de ce roman, c’est juste que personnellement je ne le comprends pas, il me laisse perplexe. Peut-être ai-je une vision trop conventionnelle des choses, mais l’intensité des sentiments vis-à-vis de Fern, surtout, m’ont troublé et donc pas entièrement touché. Je comprends maintenant pourquoi les avis sont si opposés sur ce roman. Le récit en lui-même m’a plu. J’ai passé de bons moments de lecture et je trouve l’écriture de l’auteur magnifique. Rosemary est un personnage attachant, les sentiments qu’elle éprouve sont quoi que l’on pense beaux. J’ai surtout apprécié la dernière partie du récit ainsi que la fin qui délivre de beaux messages et qui nous porte à réflexion.

« Nos années sauvages » c’est une histoire touchante, bouleversante et très surprenante. Le sujet ne m’a pas entièrement touché, il m’a troublé. Ce livre n’est donc pas un coup de cœur. Pour moi ça été une chouette lecture, mais sans plus, malheureusement.


Titre : Nos années sauvages

Édition : Presse de la cité

Auteur : Karen Joy Fowler

Parution : 21 avril 2016
Pages : 368 pages
Prix : 21,00€

Le sacre des trois – J.D. Rinehart

J’ai reçu ce livre en tant qu’épreuve non corrigée, en gagnant un concours express, organisé sur le compte Twitter de Pocket Jeunesse (@pocketjeunesse). Je les remercie encore pour l’envoi. Tout de suite, place à la chronique!

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RÉSUMÉ :

Le roi Brutan fait régner la terreur sur le royaume de Toronie, qui est en proie à une guerre civile. Il ne reste qu’un seul espoir pour le pays. Cet espoir est lié au destin des trois enfants illégitimes du roi. Deux garçons et une fille, qui selon la prophétie, régneront ensemble et dans la paix. À la naissance des enfants, tout a été mis en œuvre pour éviter ladite prophétie. La fratrie se retrouvera-t-elle pour la réaliser?

MON AVIS :

Tout commence avec le prologue qui nous présente l’origine de l’histoire, bien sûr, mais surtout la prophétie. En elle-même,  celle-ci m’a intéressé mais sans plus. À sa découverte je ne lui ai pas trouvé beaucoup d’originalité et d’ailleurs j’avais un sentiment de déjà-vu. C’est alors à tâtons que je commençais le récit, qui démarre treize ans plus tard.

Avec « Le sacre des trois », nous plongeons dans univers médiéval.  Celui-ci ne m’a pas attiré au départ, mais au fur et à mesure, je commençais à l’apprécier. On se retrouve dans une ambiance médiavale « basique », il n’y a pas d’excentricité dans les bases de sa conception. Le château, le méchant roi, les ennemies, bref, je trouve que c’est un peu du vu et revu. Par contre, si j’ai commencé à apprécier l’univers de ce roman, c’est notamment grâce à l’ajout d’éléments de fantasy. Ces éléments on été savamment ajoutés et on a quelque chose de plutôt agréable au final.

 Le début du livre m’a paru un peu long, on ne voyait pas trop où allait l’auteur. Mais une fois que tout se focalise sur la prophétie et sur l’enjeu qui en découle, mon intérêt a grandi. D’ailleurs, celui-ci n’a fait que grimper tout au long de l’histoire. Le récit en lui-même est assez attractif. L’intrigue est bien construite, l’enjeu principal est clair et nous captive. De toutes parts, il y a des dangers, des complots, de la perfidie. Tout cela relève le récit, sans le rendre lourd et incompréhensible. La quantité d’action augmente crescendo. Le récit est dynamique, intéressant, c’est une lecture réellement sympathique.

S’il y a bien une chose qui a un peu terni mon plaisir avec ce roman, je pense que c’est le style d’écriture de l’auteur. Vraiment, je n’y ai pas accroché. Rien d’horrible, n’ayez crainte, mais personnellement l’étincelle n’a pas pris. Elle a un style plutôt simple, en même temps ce livre s’adresse à de jeunes lecteurs dès l’âge de 11-12 ans. Ce n’est pas ça qui me gêne fondamentalement. En fait, je trouve que son écriture a un effet assez neutre, j’ai du mal à sentir sa sensibilité à travers sa plume. Cela m’a dérangé, car c’est un sentiment qui ne m’est pas habituel.

J’ai trouvé les personnages géniaux. Ils ont des personnalités et des rôles intéressants qui apportent une sacrée texture au récit. Nos trois personnages principaux, sont attachants, intrigants aussi, et j’ai adoré observer leur évolution. J’ai eu surtout un coup de cœur pour Tarlan, il est touchant, courageux, il a de belles valeurs et c’est pour moi une pépite.

La fin de ce roman est extrêmement rythmée avec beaucoup d’action, de rebondissements, de peurs et de surprises. Je trouve que ça finalise bien ce premier tome. Néanmoins, je trouve qu’il y en avait largement trop. À un moment, ça part dans tous les sens et ça devient un peu n’importe quoi. C’est dommage, parce que ça laisse une image finale un peu négative.

EN CONCLUSION :

En commençant ce livre je ne pensais vraiment pas l’aimé. La prophétie ne m’a pas éblouie et l’univers médiéval ne pas convaincu. Cependant, progressivement, l’univers a commencé à me plaire, le récit est bien construit et l’intrigue est captivante. Il y a ce qu’il faut d’action, de rebondissements, de suspense pour nous tenir en haleine. C’est une lecture simple et agréable, avec des personnages attachants et intéressants. La plume de l’auteur, par contre, ne m’a pas vraiment plu. Pour ce qui est de la fin de ce livre j’ai là aussi été un peu déçu, il y avait de bonnes idées mais ce n’était pas entièrement maîtrisé.


Titre : Le sacre des trois

Édition : Pocket Jeunesse

Auteur : J.D. Rinehart

Parution : 15 Septembre 2016
Pages : 352 pages
Prix : 16,90€

L’épreuve tome deux, La Terre Brûlée – James Dashner

Bonjour, aujourd’hui je reviens avec la chronique du tome deux de la trilogie « L’épreuve », « La Terre Brûlée » de James Dashner. J’avais adoré le premier tome, il me tardait donc de lire celui-ci. Maintenant que c’est enfin chose faite, je peux vous en parler.

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Résumé :

À la fin du premier tome, Thomas et ses amis blocards ont réussi à sortir du labyrinthe. Ils apprennent alors clairement, qu’ils y ont été placés par une organisation, le W.I.C.K.E.D. À leur sortie, on les sauve, les protège… Les blocards voient enfin leur existence avec plus de positivité et pensent être sortis d’affaire. Mais il s’avère que pas du tout! Ils sont piégés et vont devoir réaliser une autre épreuve sous le contrôle du W.I.C.K.E.D. s’ils ne veulent pas mourir. Après le Labyrinthe, les voici maintenant sur La Terre Brûlée…

Mon Avis :

Ce second roman démarre aussi vite que le premier, dès les premières pages on est replongé dans l’univers et le ton est donné. Les blocards se retrouvent de nouveau dans une situation compliquée, alors qu’ils pensaient être tirés d’affaire. L’organisme à l’origine de tout cela,  le W.I.C.K.E.D, dit avoir encore besoin de les tester, afin de mettre au point un remède. Ce remède devrait permettre de guérir une épidémie de peste nommée « La Braise », qui fait des ravages dans le monde. Remis à l’épreuve avec un objectif et une récompense à la clé, les blocards vont devoir traverser la Terre Brûlée, avec sa horde de personnes infectées en proie à la folie…

L’intrigue se met en place dès le début et nous accroche tout de suite. Il est fondamental pour les blocards d’arriver à la fin de leur nouvelle épreuve s’ils veulent se sauver et sauver l’humanité. L’action est présente tout au long du roman et deux fois plus que dans le tome précédent. C’est constamment rythmé, dynamique, mais ce n’est à aucun moment de trop. L’auteur s’est concentré sur l’intrigue principale, il ne divague jamais trop d’elle. Le récit est vraiment accrochant, on ne s’ennuie pas une seconde.

En plus d’être absorbé par l’histoire, on se sent aussi réellement impliqué. Thomas et ses amis nous embarquent dans leurs péripéties, on vit l’histoire activement en passant de la peur, à la tristesse, à l’excitation… Les personnages sont tous géniaux, il y en a plein de nouveaux ce tome. Que je les ai aimés ou pas, je trouve leurs caractères et rôles parfaits et intéressants. J’adore toujours autant Thomas, personnage principal, il est fidèle à lui-même et j’ai apprécié le suivre encore une fois.

L’atmosphère de ce roman est attrayante, elle mélange savamment espoir, danger et quête de la vérité. De plus le récit est vraiment bien construit, comme je le disais précédemment, il y a un bon rythme et largement assez d’action. Mais ce qui, je trouve, caractérise ce second tome, ce sont les rebondissements, retournements de situations. On sait que tout peut arriver, mais on ne s’y attend jamais, ainsi le moment venu c’est toujours une grande surprise. Les relations se complexifient, la méfiance grandit, notamment chez nous, lecteurs. Il y a de la trahison, de la manipulation… Bref, c’est riche et diversifié.

Ce livre m’aura surpris jusqu’au bout. La fin est encore un énorme rebondissement. Je la qualifierais de parfaite (notez que je le fais très rarement). Tout est maîtrisé, l’auteur joue avec nos émotions jusqu’à la dernière seconde. Forcément, j’ai hâte de lire la suite, c’est sûr que je vais découvrir et mieux comprendre certaines choses…

En conclusion :

« La Terre Brûlée » est un second tome de haut volet. L’intrigue est captivante et l’atmosphère enivrante. Les personnages sont intéressants et leurs divers caractères créent une certaine nuance dans notre lecture. Il est de plus toujours agréable de suivre le personnage principal qu’est Thomas. Le récit est accrochant, rythmé, plein d’action et de surprises. Enfin, la touche finale de ce tome est parfaitement réussie.

J’ai adoré ce second tome et passé d’agréables moments de lecture, j’attends beaucoup du dernier tome et espère qu’il sera magistral.


Titre : La Terre Brûlée

Édition : Pocket Jeunesse

Auteur : James Dashner

Parution : 2 Juin 2016 (pour le format poche)
Pages : 480 pages
Prix : 7,80€

Instinct, tome deux – Vincent Villeminot

Il y a quelques mois, je chroniquais le tome un d’ « Instinct » que j’avais bien aimé dans l’ensemble (chronique ici). Aujourd’hui je vous laisse découvrir ce que j’ai pensé du deuxième tome de cette trilogie de Vincent Villeminot.

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Résumé :

Au cœur des Alpes françaises, se cache l’institut de Lycanthropie. C’est là que vivent des anthropes, des humains sujets à des métamorphoses animales. Dans l’épisode précédent (cf. tome un), des divisions sont nées au sein de l’institut, celles-ci ne vont que s’affirmer davantage. Tout commence lorsque l’on retrouve un des initiés mort et visiblement par l’un des prédateurs de l’institut. Deux camps se font face, chacun défendant leurs propres valeurs. Nos trois jeunes protagonistes : Flora, Shariff et Tim, vont lutter pour protéger leurs secrets, ce qu’ils aiment et délier les mystères…

Mon Avis :

J’ai pris un grand plaisir à retrouver l’univers que j’avais tant apprécié au tome précédent. Dans un contexte réaliste, « Instinct » met en scène avec un certain sérieux, les métamorphoses animales et je trouve cela innovant, étonnant et intéressant. L’univers est très bien fait, très bien pensé et les termes spécifiques utilisés donnent ce côté sérieux dont je parle. La plume de l’auteur est de grande qualité, le vocabulaire est pointu, recherché. Néanmoins, ce n’est pas lourd pour le lecteur, mais plutôt assez agréable et fluide.

Dès les premières pages, un climat de mystère s’installe. L’intrigue n’est pas encore arrivé, la situation est encore paisible que certains éléments attisent déjà notre curiosité. Pages après pages, la tension se fait plus forte au sein de l’institut et les divisions ne sont que plus nettes. Il y a des prédateurs parmi eux qui tuent volontairement. Pourquoi? Comment? Dans quel but? Autant de questions que les personnages se posent et que nous nous posons également. L’intrigue est vraiment très efficace et captivante, plus on avance, plus on est absorbé par ce roman. Dans ce tome-ci, comparativement à l’autre, pas de moments de flottement, la lecture reste toujours entraînante, sans fortes coupures de rythme.

L’ambiance de ce roman est composée avec brio, on a ce qu’il faut de suspens, de mystère et de rebondissement. L’auteur nous tient en haleine sans jamais nous lasser, nous suivons toujours les événements avec intérêt. Au milieu des guerres de clans, nous suivons nos trois chers protagonistes, Flora, Sharrif et Tim. Nous suivons l’évolution de leurs relations, leur vie entre amours, déceptions, peurs, regrets, questionnements… Malgré l’aspect futile que cela pourrait avoir, on ne s’ennuie pas avec eux. De plus ce sont aussi eux qui vont nous emmener au cœur de l’action. Leurs personnalités m’ont toujours autant plu voire plus, elles se développent et s’affirment. Dans le tome un, c’était Tim qui était vraiment le personnage central et principal, mais là il est plus en retrait. Dans ce second tome ce sont vraiment Shariff et Flora qui sont mis en lumière. Ils ont été géniaux et je les ai énormément adoré.

Pour ce qui est de l’action, on en a quand même pour notre argent. Shariff, Flora et Tim vont devoir sauver leurs secrets, ceux qu’ils aiment et trouver la vérité. Leur périple est mouvementé et plein de dangers, leurs vies sont en jeu. Il y a beaucoup de suspens, de pression et le tout est haletant. Il y a de nombreux enjeux qui nous tiennent en haleine. Petit à petit, les choses vont se compliquer et nos protagonistes vont devoir se jeter dans l’arène. L’ambiance se fait lourde, les dangers sont visibles, la situation devient tendue et bloquée. On passe par beaucoup de sensations et émotions, on prend peur, on angoisse, on se demande finalement comment tout cela va se terminer.

C’est Flora qui va lancer les hostilités et précipiter le dénouement. À partir de là, on rentre dans la partie finale du roman, qui encore une fois est extrêmement haletante et captivante. On est totalement sous pression, stressé et on suit le cours des choses avec le plus grand intérêt. C’est très dynamique, mouvementé et c’est clairement ma partie préférée. Le dénouement est bien maîtrisé, intelligent, surprenant avec plusieurs rebondissements. L’action atteint son paroxysme, on vibre comme jamais. Les derniers moments de ce roman, sont émouvants, teintés d’espoir, mais des dangers sont toujours au dos des personnages. Jusqu’à la dernière page, la tension est toujours présente.  J’ai hâte de lire le tome suivant, pour découvrir ce qu’il nous réserve et comment va évoluer la situation.

En conclusion :

Ce second tome d' »Instinct » m’a entièrement convaincu, je l’ai beaucoup aimé. L’écriture de l’auteur est de qualité, l’univers passionnant est toujours très travaillé. L’ambiance riche en mystère et suspense nous attrape très vite et ne nous lâche plus. C’est un récit captivant avec une bonne intrigue est des enjeux intéressants. Les personnages évoluent pour le mieux, notamment Shariff et Flora qui sont en quelque sorte les stars de ce roman. J’ai apprécié les suivre autant dans leur vie à l’institut que dans leur dangereux périple. Le récit est dynamique, il y a de l’action surtout à la fin où c’est très condensé. En effet, cette fin est surprenante et haletante. On finit sur des notes contrastées qui donnent envie d’en savoir plus et donc de lire la suite.

Pour le moment, j’apprécie cette trilogie, ce tome-ci est bien mieux que le premier. J’attends du troisième et dernier tome d’être aussi bien que celui-ci et même mieux encore.


Titre : Instinct, tome deux

Édition : Nathan

Auteur : Vincent Villeminot

Parution : 1 Septembre 2011
Pages : 336 pages
Prix : 15,90€

La dernière étoile – Rick Yancey

La célèbre trilogie « La 5ème Vague » arrive maintenant à sa fin avec ce dernier tome du nom de « La dernière étoile ». J’avais tellement hâte de connaître la fin que j’ai pré-commandé ce livre pour le lire dès sa sortie. Pour lire mon avis sur le premier tome cliquez ici et pour mon avis sur le second tome cliquez ici.

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Résumé :

Cassie a été trahie, tout comme Zombie, Ringer, Nugget et les 7,5 milliards d’humains qui peuplaient la planète. À l’aube de la cinquième vague, ils sont trahis par les Autres et désormais aussi par eux-mêmes. Les Autres sont parmi eux, là et à la fois nulle part. Ils veulent la Terre, ils veulent la sauver et pour cela sont venus exterminer les humains. Les derniers survivants sont confrontés au choix ultime, sauver leur peau ou sauver l’humanité…

Mon Avis :

Comme de nombreux lecteurs de cette trilogie, j’attendais le dernier tome avec grande impatience. Il faut dire que Rick Yancey nous a mis jusque là en haleine avec tous les mystères et questions en suspens. Ce fut avec hâte et envie que je me suis empressé de débuter cette lecture.

Le tome précédent se terminait sur des actions importantes, nous démarrons cette lecture juste quelque temps après celles-ci. On se retrouve directement happé par l’ambiance assez sombre et riche en suspense de ce tome. Le rythme est saccadé, il y a du mouvement de sorte à ce que l’on soit toujours captivé. Contrairement aux tomes précédents, chaque partie du roman n’est pas dédiée à un unique narrateur. Dans ce troisième tome, pour chaque partie il y a les narrateurs qui se succèdent à intervalles réguliers. On est sur plusieurs fronts en même et c’est très bien maîtrisé par l’auteur, ça ne fait aucunement désordre. C’est un réel point positif car déjà on varie de personnages. De plus, ce procédé apporte du dynamisme et de la richesse au récit qui est ainsi aussi plus intéressant.

Du début à la fin, nos nerfs sont mis à rude épreuve. L’environnement est plus effrayant que jamais, les dangers sont partout mais pas forcément ostensibles et on sait que peu importe l’issue, c’est bientôt la fin. La cinquième vague approche. Suspense et tension sont très présents et évoluent crescendo au cours du récit. C’est un peu de la torture pour le lecteur, car l’auteur joue énormément avec nos émotions, sentiments mais la lecture n’en devient que plus prenante. Comme dans les tomes précédents, le récit est teinté de mystère, mais dans une moindre dose. Ceci est plutôt « normal » dans le sens où, c’est le dernier tome, c’est plus l’heure des révélations qu’autre chose. Ainsi, on a dans ce roman presque toutes les réponses à nos questions, ce qui est assez sympathique. Mais, ces réponses sont souvent un peu vagues et plus que ça plusieurs aspects de ce roman le sont aussi. Je vous le dis tout de suite, si vous avez lu le second tome il y a longtemps, il ne serait peut-être pas mauvais de le relire ou de trouver un résumé complet, avant de lire celui-ci. En effet, vu le nombre d’éléments-clés qui sont traités avec mystères, l’oubli de certaines choses pourrait vous emmener à ne pas comprendre et à être perdu. Moi-même, j’ai lu le second tome il n’y a pas longtemps et je reconnais que certains points m’ont paru légèrement ambigus. Je tenais à vous faire cette parenthèse car je sais que de nombreux lecteurs se sont retrouvés perdus dans ce troisième tome et n’ont pas pu en profiter totalement.

L’action est omniprésente, nous n’avons pas de répit. Depuis le premier tome, s’il y a bien une chose que j’apprécie le plus chez cet auteur, c’est la façon dont il utilise les scènes d’action et la qualité qu’il met dedans. Ce tome-là ne déroge pas à la règle, nous avons le droit à de belles scènes et à bonne dose. J’ai adoré retrouver les personnages, que j’apprécie tous pour ce qu’ils sont et ce qu’ils apportent. Fidèles à eux-mêmes, ils vont faire des choix ultimes correspondants à leurs valeurs et à leurs buts. Leurs décisions auront de forts impacts sur le cours de l’histoire et même de l’Histoire. Ils vont nous mettre, avec leurs actions, dans tous nos états, de la colère à la tristesse. Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont vraiment au cœur du récit et qu’ils vont nous faire vibrer tout du long. J’apprécie encore une fois la pointe d’humour que l’on peut retrouver dans le roman. Cette pointe d’humour vient notamment de Cassie, qui arrive à nous faire sourire même dans l’adversité et je l’apprécie beaucoup pour cela.

L’écriture de Rick Yancey est toujours très plaisante, on peut ressortir de ce livre de nombreuses citations, toutes très inspirantes. Le récit est riche et parfaitement structuré, il y a ce qu’il faut quand il faut.

Venons en maintenant à la fin de ce livre. J’attendais qu’elle soit à la hauteur et j’ai été satisfait. On a un tourbillon d’action, de rebondissements, de révélations. C’est extrêmement mouvementé et captivant. On est tantôt surpris, tantôt pris d’espoir et puis tantôt pris de peur. C’est également plein d’émotions et de sensations. Certaines scènes arrachent le cœur. Les scènes finales sont pour moi excellentes et marquantes. Ce sont des moments émouvants, douloureux et passionnants. On finit sur des notes contrastées, avec quand même de la tristesse qui domine, mais c’est très beau.

Je trouve que c’est une belle fin, elle clôture correctement la trilogie. Peut importe mes attentes, je n’ai pas été déçu.

En conclusion :

Pour ce dernier tome, pas de grandes nouveautés. On retrouve les éléments , qui assemblés ont déjà conquis de nombreux lecteurs. C’est un tome on ne peut plus riche en action, émotions, suspense et sensations. L’atmosphère est assez pesante et sous tension, mais pas désagréable. Dès le départ on est englouti par le récit qui nous captive du début à la fin. C’est très mouvementé et prenant. Les personnages restent fidèles à eux-mêmes, qu’on les aime ou pas, ils apportent beaucoup et nous font vibrer tout du long. La fin est à hauteur avec des scènes remarquables et marquantes. C’est un très beau dénouement, avec des notes finales surtout tristes mais aussi jolies dans une autre mesure.


Titre : La dernière étoile

Édition : Robert Laffont (collection R)

Auteur : Rick Yancey

Parution : 26 Mai 2016
Pages : 432 pages
Prix : 17,90€

49 jours – Fabrice Colin

Salut, aujourd’hui je chronique le roman « 49 Jours » de Fabrice Colin.49-jours-fabrice-colin

Résumé :

Floryan, dix-sept ans, est mort lors d’un attentat dans le métro parisien. Il se réveille dans un monde nouveau, sur des plaines et des montagnes à perte de vue. Il est accueilli par un être inhumain qui se présente à lui comme étant un « Elohim » et qui lui demande de faire un choix. Au bout de quarante-neuf jours il devra dire à l’Eholim s’il préfère le suivre dans le « Royaume » présenté comme un paradis, ou bien plonger dans le Nihil, un gouffre menant vers Dieu ne sait où. Floryan a quarante-neuf jours pour choisir entre deux options, mais il n’a pas plus de d’informations sur celles-ci. Alors, que faire? Existe-t-il d’autres possibilités…

Mon Avis :

Les premières pages de ce roman m’ont bousculé. Floryan, est mort à cause d’un attentat dans le métro parisien. Sachant ce qui s’est passé ces dernières années en France et ce qui se passe toujours à travers le monde, ça m’a forcément percuté. J’ai été empli d’un sentiment très étrange, c’était assez perturbant. Cet épisode passé, nous rentrons dans le vif du sujet. Floryan « ressuscite » dans un monde qui lui est entièrement inconnu.

Nous faisons un saut dans un univers fantastique, bien agencé. La base est clairement posée et de là part une belle arborescence d’éléments permettant d’enrichir l’univers. C’est un univers moyennement complexe, pas trop compliqué. Il y a de belles idées, notamment celle du voyage dans le temps grâce à un liquide, et qui est très bien développée.

Une fois la rencontre avec L’Eholim passée l’aventure commence. Il a été donné à Floryan quarante-neuf jours pour faire un choix, il va alors commencer à errer, à découvrir son nouvel environnement et les secrets qu’il renferme. Le récit est dynamique, il y a constamment du mouvement, le personnage principal est sur plusieurs fronts simultanément. L’ambiance est sombre, constituée de mystère et d’un danger certain que l’on sent roder.  Tout est mis en œuvre pour nous embarquer dans cette histoire, ce qui a été mon cas totalement dans un premier temps. En effet, au bout d’un moment, il n’y a plus un objectif qui se démarque, il n’y a pas d’urgence par exemple, rien pour diriger principalement l’intérêt du lecteur. De là, jusqu’à la fin de ce livre j’ai eu l’impression d’être perdu. On avance sans trop savoir où, tantôt on est sur quelque chose et puis brusquement on va sur autre chose. Ce sentiment m’a personnellement dérangé, à tel point que j’ai laissé cette lecture en pause pendant un moment. Il n’y ayant pas d’intrigue principale et marquée, je n’étais plus aussi captivé qu’au départ, il y a eu une certaine distance entre moi et le récit.

Cette histoire, nous emmène vers plein de choses différentes, on est sur plusieurs fronts. D’une part cela a eu un effet néfaste puisque ça a aussi participé au « problème » énoncé juste avant. D’autre part, cela a quand même eu un effet positif, puisque grâce à ce point, il y avait toujours un bon rythme et de l’action. En plus de cela, il y a quelques petits rebondissements tout au long du roman, ce qui est sympathique. Outre la structure du récit qui m’a posé problème, séparément, les différents éléments de l’histoire sont bien créés et développés. Je pense encore une fois au concept du voyage dans le temps, celui-ci donne une autre dimension au récit et donne lieu à de très beaux passages. Pour ce qui est des personnages, ils ne me donnent pas grand-chose à dire. Le personnage principal, Floryan, fonctionne bien, mais sa personnalité ne ressort pas trop, ce qui est dommage. Je ne me suis pas attaché à lui et ce n’est pas pour moi un personnage marquant. Pareil pour ce qui est des personnages secondaires, ils remplissent bien leur fonction mais on ne les « connaît » pas plus que ça.

La fin du roman, est plutôt entraînante avec un peu plus de rythme et des révélations. C’est riche, dynamique, on a des réponses et en même temps de nouveaux enjeux naissent, c’est réellement satisfaisant. On termine sur de l’action, les dernières pages ouvrent sur quelque chose de différent et surprenant qui donne envie de connaître la suite.

En conclusion :

« 49 Jours » est un roman avec du potentiel. L’univers fantastique est sympathique, l’ambiance l’est également et il y a de très bonnes idées. Le récit est  toujours dynamique, rythmé et il y a ce qu’il faut d’action. Ce qui pèche dans ce roman, c’est pour moi la structure du récit. À partir d’un moment on avance à tâtons, il n’y a plus une intrigue qui se démarque et qui va nous guider. C’est tout de suite moins captivant, à force d’être un peu dans le flou je me suis lassé et décidé de mettre ma lecture en pause pendant un moment. Petit bémol aussi au niveau des personnages, leur personnalité n’est pas poussée. Ils remplissent leur fonction mais ne sont pas marquants ou attachants.

Globalement, c’est une assez bonne lecture, mais je ne l’ai pas apprécié pleinement. Comme ça, je ne le vous conseillerais pas forcément. Je vais lire le second et dernier tome pour avoir un avis général et vous dire si ça vaut le coup ou pas.


Titre :  49 Jours

Édition : Michel Lafon

Auteur : Fabrice Colin

Parution : 17 Octobre 2012
Pages : 411 pages
Prix : 16,95€

Phobos – Victor Dixen

 Je pense que si vous suivez, ne serait-ce qu’un peu, la sphère littéraire, vous avez dû déjà entendre le titre de ce roman, le nom de son auteur ou vu la couverture quelque part. « Phobos », moi j’en entends parler en bien depuis sa sortie, beaucoup de lecteurs l’ont adoré. Avec tous ces avis dithyrambiques que j’ai vu passer, j’ai énormément eu envie de me faire aussi ma propre opinion. De plus, le sujet m’a fait tout de suite fait envie.

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Résumé :

Le programme Genesis est peut-être le plus fou de l’Histoire. Dans un même vaisseau mais dans des compartiments distincts, six filles et six garçons deviennent des prétendantes et prétendants, de la plus grande émission de télé réalité jamais inventée. Leur vaisseau se dirige vers Mars, où ils devront créer la première colonie humaine. Ils ont tout le temps de leur trajet pour trouver l’amour. Ainsi, les candidats ont chaque semaine six minutes de speed dating où ils se découvrent et se séduisent dans l’optique de faire un choix au terme du voyage. La vie à bord du Cupido, comme les séances de speed dating sont filmées par des caméras embarquées et les images sont diffusées sur la chaîne Genesis, suivies par la terre entière. Léonor, une orpheline française de dix-huit ans est l’une des prétendantes choisies parmi des millions de candidatures venant de partout dans le monde. Elle, comme ses compagnons d’aventure sont projetés à la lumière, promis à la gloire. En allant sur Mars ils ont signé un aller sans retour, mais sont loin de se douter de certaines choses…

Mon Avis :

Avant tout, il faut savoir que le sujet me plaisait à la base et cela c’est confirmé en commençant ce roman. Je trouve le sujet original, moderne, vraiment dans l’air du temps. Cette histoire de téléréalité dans l’espace m’a directement accroché, l’idée est très bonne. On rentre dans cette lecture avec une grande rapidité, le livre débute au moment où les candidats sont prêts à partir. Pour moi ça a été un démarrage de lecture parfait, le contexte me plaisant et l’histoire commençant directement, j’ai pu de suite m’immerger dans ce roman.

Les six prétendants et prétendantes du programme Genesis ont été choisi à travers le monde. C’est un choix très spécifique qui a été réalisé, en effet pour le bien de l’opération il ne fallait pas que les jeunes gens aient quelque chose à regretter en quittant la planète. Les participants ont tous ont une histoire atypique, quelque chose à cacher qui explique leur volonté de quitter la planète. Dès que l’on comprend cela, on a soif de découvrir leur passé. La première personne dont on va découvrir le passé, n’est autre que Léonor, personnage principal de ce récit. Elle a dix-huit ans, c’est une orpheline française qui a eu une vie assez difficile. Elle a une particularité qu’elle va s’efforcer de cacher, elle-ci fait littéralement partie intégrante de son corps et est en lien avec son histoire personnelle.

Comme je le disais précédemment, le récit démarre dès la première page et tout de suite l’intrigue se met en place. L’auteur n’a pas perdu de temps, on n’a même pas encore pris toutes ses aises qu’un premier imprévu arrive, puis un premier fait intrigant qui s’avérera être très important pour la suite. Le contexte général a été exécuté par l’auteur avec brio, on sent bien qu’il est allé au bout de son ambition, il y a eu un travail certain de documentation. Ce qui nous est proposé de voir fait tellement vrai que l’insertion dans l’environnement de ce roman en devient simple. Par exemple, le programme Genesis est une téléréalité où les prétendants cherchent l’amour, ceci colle tout à fait avec ce qui se fait actuellement. De plus, tout ce qui est de l’ordre du voyage dans l’espace, de la façon d’arriver jusqu’à Mars et de l’agencement du vaisseau respectent globalement les connaissances et technologies aujourd’hui réalisables (évidemment certains éléments révèlent de l’invention). Ce n’est donc ni totalement futuriste, ni totalement fantastique, c’est un roman de science-fiction que je qualifierai de contemporain. En tout cas, cette atmosphère a suscité mon intérêt et m’a absorbé.

Pour moi, l’un des plus gros points forts de ce roman, est le fait qu’il y ait quatre points de vues différents qui se succèdent. Il y a le champ, le contrechamp, l’hors champ et la chaîne Genesis. Ce procédé m’a énormément plu, car il permet d’être sur plusieurs fronts en même temps. Nous suivons bien sûr principalement les prétendants dans le vaisseau, mais sur Terre il y a certaines choses qui se déroulent et qui attisent notre curiosité. Le récit est donc extrêmement divertissant et accrochant. Une fois entré dans l’histoire, celui-ci nous happe totalement. Nous suivons une émission de téléréalité de l’intérieur, la narration est imagée et tel que l’on a l’impression saisissante d’être devant sa télé et surtout d’être dans le programme. On est embarqué dans la vie à bord du Cupido et il s’y passe plein de choses. En effet malgré les affinités, la compétition est réelle pour trouver l’âme sœur. Entre mensonges, amitiés, trahisons, amours, et j’en passe, c’est très riche. Rien que cela tient beaucoup le lecteur en haleine. Il faut aussi ajouter à ça les secrets personnels que chacun possède et qu’il nous importe de découvrir.

Justement, pour ce qui est des personnages, je dois dire que le casting est on ne peut plus satisfaisant. Que ce soit des candidats ou pas, peu importe leurs caractères, je les ai tous adoré pour le rôle qui leur ont été attribué. Chacun à leur manière apporte une touche, qui assemblées donne quelque chose d’agréable et de captivant à lire. Les personnages ont tous des caractères bien construits et développés au cours du roman, il y en a pour tous les goûts. Aussi se sont globalement des personnages surprenants et donc que l’on ne se lasse pas de les suivre. Pour ce qui est de Léonor, le personnage principal, je l’ai bien sûr adoré, elle a une personnalité attractive, je me suis vraiment attaché à ce personnage. C’est une personne sincère dans ses actions et dans sa façon de penser à laquelle on peut vraiment s’identifier. Elle a ses faiblesses, ses peurs, ce n’est pas la plus extravertie mais pas la plus introvertie non plus. Elle impose ses idées, ne se laisse pas facilement influencer. Elle a un vrai caractère, elle va au bout de ce qu’elle entreprend, est intelligente, vive. On découvre de nouvelles facettes de sa personnalité jusqu’au bout, ce que j’ai trouvé tout à fait appréciable. Il faut que vous sachiez que les points de vue à l’intérieur du vaisseau, sont concentrés exclusivement sur le compartiment des filles. Ce sont elles que l’on apprend à connaître. Nous ne voyons les garçons que lors des séances de speed dating. Je me suis fait cette remarque en finissant le livre et j’ai vu que ça ne m’a finalement aucunement dérangé. D’une part, ça a permis et ça permet de garder un certain mystère autour de ces messieurs. D’autre part je n’ai pas ressenti une forte envie quant à voir ce qui se passait de l’autre côté, car la lecture était déjà très prenante telle qu’elle était.

Selon moi, le récit est structuré à merveille, chaque chose arrivait au bon moment, on va à l’essentiel et rien ne dépasse. Je trouve l’auteur très fort pour cela, son écriture est maîtrisée et vraiment agréable pour le lecteur. L’histoire est bien rythmée et on est constamment impliqué. Il se passe toujours quelque chose d’intéressant ou d’important, il n’ y a pas de moments de flottement, on ne s’ennuie donc jamais. La succession des différents plans aide beaucoup à cela car en tant que lecteur, on à la fois accès aux différentes choses qui se passe sur Terre et dans l’espace. Aux différents endroits que nous suivons, des enjeux se mettent en place très vite et sont fondamentalement intéressants et importants pour l’avancement du récit. Ces différents enjeux sont liés les uns les autres. Au début, ceux-ci donnent du suspense car il y a une aura de mystère à cause de certains points. Plus on avance dans la lecture, plus on a d’informations et progressivement une notion d’urgence et de l’appréhension naissent à cause de menaces qui se confirment. Il y a un bon grand nombre de révélations, de retournements de situation et de rebondissements qui viennent tinter notre lecture et ce tout du long. Ainsi, on passe par un grand nombre de sensations et d’émotions diverses et variables dans leurs intensités.

Le récit s’accélère indépendamment du lieu qu’il nous ait donné d’observer, mais cette accélération n’a pas partout la même origine. D’un côté il y a des enjeux qui pèsent sur la tête des candidats dans l’espace, mais ceux-ci sont préoccupés par d’autres choses, qui elles aussi deviennent toujours plus urgentes et importantes. À un moment, les menaces vont être découvertes par les candidats et dès lors, le dénouement de ce premier tome se met en place. La tension montant crescendo jusque là, va se faire tout de suite plus conséquente. Les différents éléments que l’on suivait séparément avant, se rejoignent. Le rythme évolue considérablement, c’est beaucoup plus dynamique. En tant que lecteur, on est entraîné de toutes parts, ce sont les montagnes russes au niveau des sensations. Il y a beaucoup de mouvements et d’action. C’est un dénouement maîtrisé avec génie. L’auteur nous met en haleine jusqu’aux dernières lignes. On finit sur une scène très importante, à partir de là on sait que le récit va prendre une tout autre tournure. Mais bien sur, ça finit brusquement à ce moment, le reste est pour le tome suivant. Vous l’aurez compris c’est une fin qui donne envie de lire la suite et plus que ça, qui fait naître une sorte de nécessité. Clairement, en finissant ce livre je regrettais de ne pas avoir le deuxième tome sous la main.

En conclusion :

« Phobos » est évidemment un coup de cœur, j’ai adoré ce roman du début à la fin. L’écriture de l’auteur est maîtrisée, envoûtante et même enivrante. Une fois entré dans cette histoire, vous ne pouvez plus la lâcher. C’est une lecture captivante et rythmée, c’est toujours dynamique on ne s’ennuie jamais. Le contexte est plutôt original, moderne et bien créé. Les personnages sont attachants, intéressants et parfois intrigants, chacun à leur manière ils deviennent utiles au récit. Au cours de cette lecture l’auteur joue souvent avec nos émotions et sensations par le biais de rebondissements, révélations et autres.

Ce roman vous emporte dans son univers du début jusqu’à la fin, je vous le conseille vivement. Lisez-le et vous m’en direz des nouvelles…


Titre :  Phobos

Auteur : Victor Dixen

Édition : Robert Laffont (Collection R)

Parution : 11 Juin 2015
Pages : 448 pages
Prix : 17,90€

Une saison gout citron – Joanna Philbin

L’été est censé arriver, mais à l’heure où je vous écris, il y a des inondations partout en France… En tout cas, j’ai voulu mettre un peu de soleil dans mes lectures, ainsi je me suis dit « Quoi de mieux qu’un livre au titre estival et à la couverture acidulée! »

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Résumé :

Cet été-là, Rory une adolescente, a ressenti le besoin de voir d’autres horizons et de changer d’air. Elle quitte son New Jersey natal pour se rendre à East Hampton. Là où elle pose les pieds, tout n’est que richesse, beauté et luxe. Elle a décidé de passer l’été en tant que domestique dans la fortunée famille Rule, où sa tante travaille. En contrepartie, elle ne demande aucun paiement et se satisfait de pouvoir être hébergée dans la villa de cette prestigieuse famille. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ses employeurs se montrent très sympathiques avec elle. Ainsi Rory, va progressivement lâcher prise, profiter, quitte à oublier son statut. On le lui rappellera cependant très vite quand elle commencera à dépasser certaines limites. Ce qui est sûr, cet été va la changer et d’ailleurs pas seulement elle…

Mon Avis :

Le ton léger, simple et doux de ce roman a vite eu raison de moi et m’a emporté avec lui. Je me suis rapidement senti à l’aise avec cette lecture car la fraîcheur qu’elle dégage m’a empli d’un sentiment calme et reposant.

Le contexte initial m’a plutôt satisfait. C’est assez simple, mais il faut dire que ça marche quand même. Il est vrai que je n’ai pas trouvé que c’était très original. Le coup de la jeune fille qui va passer du temps chez de riches personnes possédant une grande villa, je trouve que l’on retrouve ça souvent. Ça donne un peu une impression de série Disney Channel, si vous visualisez ce que c’est. Le problème que j’ai avec ce genre d’ambiance, c’est que parfois ça devient vite grotesque et tout peut devenir caricatural. Dans ce roman, ce n’est pas allé à de tels extrêmes. Ce contexte, exceptions mises à part, ne prend pas une place étouffante et je n’ai pas énormément ressenti ce sentiment d’exaspération.

Dans l’ensemble j’ai apprécié les personnages, mais je n’ai quand même pas eu de fort attachements pour eux. Le personnage principal, Rory, m’a particulièrement déçu. Déjà, dès le départ, je n’y ai pas adhéré. J’ai d’abord trouvé son choix étrange, on ne comprend pas vraiment pourquoi elle décide de devenir domestique et encore moins pourquoi elle ne veut pas se faire payer. Ce point a d’ailleurs fait que je n’ai pas trouvé le démarrage convaincant. Ensuite, le caractère de Rory ne m’a pas plu, je ne m’y suis pas attaché. Je trouve qu’elle a une personnalité très faible par rapport au récit, ce qui est doublement embêtant car c’est elle le personnage principal. Elle ne s’ouvre pas tellement à nous, on ne l’a connaît donc pas assez et c’est ce qui m’a empêché d’avoir une quelconque connexion avec elle . Rory est peu affirmée, naïve et souvent irraisonnée. À multiples reprises je l’ai trouvé ridicule et énervante. Quand il fallait prendre des décisions ou faire une action, elle choisissait toujours l’inverse de ce qui était bon pour elle et de ce que l’on attendait d’elle. Ceci m’a terriblement frustré.

Vous l’aurez compris, entre le personnage principal et moi, ça a fait deux. Néanmoins, les autres personnages m’ont plutôt satisfait. Outre les traits de caractère un peu stéréotypés qu’ils leur ont été donné, j’ai trouvé que chacun apportait une touche bonifiant l’aspect général du récit. Il y a cependant un personnage qui dénote parmi tous, il s’agit d’Isabel, la fille gâtée de la famille. On peut dire qu’elle a échappé aux stéréotypes dans une certaine mesure, elle est complètement différente de sa famille, de leur manière d’être. Elle est impétueuse, décomplexée et quelque peu impulsive. Elle a un fort caractère qui nous accroche, contrairement à Rory. De ce roman, c’est elle que je retiens surtout.

Au cours de ce livre, nous suivons principalement l’évolution d’une relation amicale, celle de Rory et d’Isabel. Ce sont deux adolescentes, aux caractères et au milieu social opposés. Je trouve que l’idée est bonne et puis la personnalité de ces deux personnages fonctionne bien ensemble. J’ai pris un plaisir à suivre cette amitié singulière, intéressante qui a donné lieu à de beaux passages et à de belles scènes. Avec elles, on fait le tour de plusieurs émotions et toujours avec une fraîcheur tout à fait appréciable.

L’histoire en elle-même, avec son contexte estival dans une ville luxueuse et avec la relation d’amitié que l’on suit, est assez simple. Ce n’est absolument pas quelque chose d’extraordinaire, riche en suspense. Malgré cela, j’ai tout à fait réussi à être ancré dans ma lecture, et ce tout du long. Ce fut pour moi une lecture légère, fluide et très agréable.

Le rythme est doux et régulier. Tout est assez tranquille, l’atmosphère est chaleureuse, il n’y a pas beaucoup d’action ou d’événements très conséquents. Ce qui m’a plu dans l’ensemble de ce récit, c’est encore une fois la fraîcheur qui est dégagée. C’est une lecture sans prise de tête ( à part quand Rory m’agace), l’amitié qu’il y a entre les deux filles est jolie et beaucoup de belles choses en ressortent. On les voit évoluer, apprendre l’une de l’autre, changer et finalement grandir. Mais tout n’est pas tout rose, parallèlement à l’évolution de la relation des deux jeunes filles, il y a plusieurs petits éléments qui viennent contraster la situation. Ces éléments sont par exemple des problèmes d’adolescentes, des amourettes… Ce sont surtout des problèmes liés au milieu social. Rory n’est pas du même monde que ceux qu’elle va côtoyer durant son été, plus on avance et plus les différences se font sentir. Rory va progressivement prendre des libertés et on fera vite de lui rappeler d’où elle vient et son présent statut de domestique. Dès le départ, on est intrigué par certains éléments, il y a un nuage de mystère qui plane au long du roman. La famille Rule se montre tellement avenante avec Rory que ça nous paraît étrange, ainsi en tant que lecteur on reste sur nos gardes.

Comme je l’ai dit juste avant, le rythme est vraiment régulier. En plus de ne pas y avoir énormément d’action, il n’y avait pas aussi de réels rebondissements. Même si j’ai parfois été surpris, ce fut toujours dans la légèreté. Personnellement, je ne vois pas ça comme un vrai point négatif, dans la mesure où je n’ai pas ressenti un manque particulier. L’auteur a cependant su faire susciter au lecteur différentes émotions, avec une première partie qui monte vers du positif, puis avec une seconde partie où la situation se dégrade. Sous ses airs guillerets, je trouve que cette histoire dénonce et montre de vraies choses, c’est peut-être infime mais c’est quand même un petit plus.

Pour ce qui est de la fin, j’ai été satisfait. On arrive dans à situation bloquée, où plus rien ne va. Ceci va faire naître chez le lecteur de l’appréhension et un certain intérêt pour la suite des événements. C’est ainsi une fin riche en émotions, en beaux sentiments et avec quelques rebondissements. Tout était plutôt bien maîtrisé, avec toujours cette légèreté propre à ce roman. Ce n’est pas une fin incroyablement mouvementée et dynamique mais au moins elle n’est pas des plus prévisibles. C’est un dénouement mignon et agréable, pas élevé mais pas faible non plus.

En conclusion :

Mon ressenti global est positif pour ce roman. J’ai apprécié le récit, tel qui nous est offert par l’auteur. C’est un roman sans prétention, qui ne promet pas monts et merveilles, mais ce qui nous est donné de lire est fait avec une agréable maîtrise. Bien que le contexte général, avec son petit aspect stéréotypé et déjà-vu, m’ait laissé perplexe dès le départ, j’ai vite fait d’être entraîné par une histoire et une écriture légère, fluide et fraîche. Cette histoire, c’est celle de Rory, une adolescente issue d’un milieu populaire qui se lie d’amitié avec la fille de la riche famille Rule, chez qui elle est domestique. Cette histoire d’amitié m’a plu, m’a touché, je l’ai trouvé très belle et elle dégage plein de jolis sentiments. Entre amours, amitiés, différences et faux-semblants, j’ai trouvé ma satisfaction en cette lecture simple et plaisante. De beaux personnages dans l’ensemble, mais pour moi un réel bémol avec le personnage principal qu’est Rory, dont je n’ai pas apprécié la personnalité. Le dénouement est assez réussi et m’a bien plu. Il est plein d’émotion et dans la même veine que le reste du récit écrit avec une simplicité apaisante.

« Une saison goût citron » est une lecture sympathique. Pour la plage, en été ou tout simplement lorsque vous voulez lire quelque de léger, moi je vous le conseille.


Titre :  Une saison goût citron

Édition : Albin Michel Jeunesse

Auteur : Joanna Philbin

Parution : 28 Mai 2014
Pages : 363 pages
Prix : 14,90€